Restos, livres de cuisine : comment la « comfort food » s’est imposée en pandémie
Le chef Jean-Philippe Cyr sortait récemment un nouveau livre de cuisine, Réconfortant végane. Parmi ses recettes, on retrouve un burger sauce tartare, des enchiladas aux patates douces ou encore des macaronis à la saucisse italienne. Un peu plus tôt cet été, c’est la nutritionniste Geneviève O’Gleman qui sortait un livre intitulé Fast food santé, proposant des recettes de poutine, de Sloppy Joe ou encore de queues de castor.
« Pendant la pandémie, il y a eu un moment où les commerces étaient tous fermés et quand ils ont commencé à se réorganiser et à rouvrir, il y a eu une ruée vers les chaînes de restauration rapide, explique-t-elle. C’était impressionnant ! Ça montre à quel point on aime le fast-food. Ce sont des plats réconfortants et ludiques, sans prétention. »
De nouvelles adresses réconfortantes
La tendance se fait également ressentir du côté des restaurants. On voit par exemple de plus en plus d’établissements spécialisés dans le poulet frit. « C’est certain qu’il y a un côté fast-food au poulet rôti, mais c’est ce qui le rend si rassembleur et festif », indique la copropriétaire du restaurant montréalais Alma, Lindsay Brennan, au Devoir. Pour sa part, le chef et copropriétaire du restaurant de Québec Chaz, Jérôme Gilpin, affirme à Radio-Canada : « C’est bon, c’est réconfortant, et tout le monde de partout connaît ça, le poulet frit. »
Toujours à Québec, le chef Patrick Simon, copropriétaire du restaurant Les Sales Gosses, explique vendre 50 à 60 kg de poulet frit style cajun. Il précise que le plat a l’avantage d’être facile à emporter. Un succès qui incite des établissements montréalais comme Mon Petit Poulet à se lancer dans la franchise, avec un concept qui s’appuie autant sur l’expérience. Il a ouvert cette année une seconde succursale à Terrebonne et une autre à Longueuil.
Le constat est le même pour d’autres plats comme la pizza. On retiendra notamment la croissance fulgurante de la marque québécoise Pizza Salvatore : « En ce moment, on ouvre deux restaurants par mois. On souhaite maintenir ce rythme et donc ouvrir 24 restaurants par année », explique l’une des cinq propriétaires de l’enseigne, Élisabeth Abbatiello. On notera aussi l’investissement de 1,6 million de dollars du Casse-Croûte Pierrot pour aménager à Limoilou un nouveau local trois fois plus grand que celui qu’il avait auparavant. Il a d’ailleurs développé une gamme de produits maison qui inclut sa pâte à pizza.
Les taux de croissance estimés par Export Planning pour TuttoFood montrent qu’au premier trimestre 2021, les exportations italiennes de sucreries ont augmenté de 6 %, une donnée qui confirme la tendance selon laquelle les consommateurs vont plus vers de la nourriture réconfortante.
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