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Point de vue

Des idées d’ici, des idées d’ailleurs

 
16 septembre 2019 | Par Robert Dion

Être capable de prédire l’avenir serait très certainement le plus grand gage de succès pour quiconque souhaite percer dans le monde des affaires... Entre les nouveaux produits à sublimer, les dernières modes à intégrer et les innovations technologiques à adopter, le quotidien des professionnels des HRI est en effet fréquemment bouleversé. Et tout entrepreneur qui veut conquérir une clientèle avide de modernité doit s’inspirer des tendances du moment, voire tenter de deviner celles de demain.

Pour y parvenir, les professionnels québécois ont souvent le réflexe de regarder en direction sud-ouest et à étudier ce qui se trame chez nos voisins. Les innovations observées risquent fort bien de s’imposer, tôt ou tard, dans notre province. Mais toutes les idées géniales ne naissent pas sur notre continent ! Dans une société mondialisée et pendant que le Québec accueille des immigrants amenant, dans leurs valises, leurs riches influences, notre industrie doit s’intéresser à tous les bons coups, à toutes les belles trouvailles.

J’ai eu la chance de voyager à de nombreuses reprises au cours des dernières années et j’ai découvert, au fil de ces périples, des tas d’idées et de concepts qui permettraient de répondre aux envies de nouveautés de la clientèle tout en se distinguant de la concurrence. Dernièrement, j’ai vu des restaurateurs de Mostar, au coeur de la Bosnie-Herzégovine, se battre pour mettre à l’honneur les producteurs et artisans locaux. J’ai dégusté du fait maison au fond de la Croatie et profité des dernières technologies, comme les commandes sur tablette ou la géolocalisation des tables, dans les reculées campagnes italiennes. Je ne vous incite pas à copier : je vous invite à vous laisser inspirer ! Rien ne s’invente, tout se réinvente. Mais ça, je vous l’ai déjà répété à quelques reprises...

Robert Dion, éditeur
[email protected]

 
 
Billet de la rédaction

L’ultime défi

 
17 septembre 2019 | Par Pierre-Alain Belpaire

Pour préparer le dossier sur la révolution cashless, je me suis, notamment, entretenu avec Christian Latour, professeur au Collège Mérici et collaborateur de longue date du HRImag. Lorsqu’interrogé sur le temps qu’accordent les professionnels de notre industrie à réfléchir à la pertinence d’offrir ou de se passer de tel ou tel mode de paiement, l’enseignant n’a pu réprimer un long soupir. « Malheureusement, plusieurs sous-estiment l’importance d’une profonde étude de marché et prennent cette décision au hasard », me glissait-il.

La rubrique Les défis de..., dans le cadre de laquelle s’inscrit ce dossier pécuniaire, existe depuis le printemps 2017. Au fil des magazines, nous y avons parlé de baux commerciaux, de paie, d’approvisionnement, de mise en portions ou encore du choix d’ouvrir durant l’après-midi. Des articles techniques et pointus, certes, mais des questions que devraient se poser, me semble-t-il, tout restaurateur et tout hôtelier désireux de percer, de séduire, de réussir ou, tout simplement, de survivre.

Pourtant, en me replongeant dans les précédents dossiers, j’ai pu constater qu’à maintes reprises, les experts consultés nous ont confié que plusieurs entrepreneurs prenaient ces décisions à la légère, se contentant de suivre les modes, de s’en remettre à leur instinct, voire — pire — d’improviser. « Si vous saviez combien de professionnels règlent ça sur un coin de table à quelques jours de l’ouverture de leur restaurant », affirmait par exemple le consultant Christopher Wells dans le dossier consacré à la fixation des prix.

Il y a évidemment — et heureusement — les autres, ceux que Christian Latour appelle les « champions », qui n’hésitent pas à prendre le temps de peser le pour et le contre, de consulter les spécialistes de chaque question, d’analyser études et sondages ou, espérons-le, d’éplucher religieusement les anciens numéros du HRImag. Ce sont eux, très certainement, qui feront mentir les funestes statistiques sur la longévité des établissements québécois. Quant aux autres, il nous revient à nous, experts, associations, écoles ou médias, de tout faire pour les convaincre qu’ils font fausse route. Ce sera le prochain défi de notre industrie.

Pierre-Alain Belpaire, rédacteur en chef
[email protected]

 
 
Personnalité HRI

Jean-Guy Sylvain : L’instinct du chasseur

 
17 septembre 2019 | Par Pierre-Alain Belpaire

Une auberge de 24 chambres, 19 chalets, un restaurant, 11 lacs. « Ça en fait, du plaisir ! » À la fin du mois de mai dernier, l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain mettait la main sur la pourvoirie Némiskau, à La Tuque. Quelques jours plus tôt, l’entrepreneur célébrait en grande pompe les cinq ans de son audacieuse décision de reprendre et de relancer Le Concorde, au cœur de la capitale nationale. « Et j’ai aussi acheté, il n’y a pas très longtemps, un établissement en Floride », complète fièrement le bouillonnant sexagénaire.

Trois paris que peu auraient osé relever. Trois projets que tout semble opposer. « Mais moi, j’y vois un point commun, intervient, rieur, Jean- Guy Sylvain. C’est le défi qu’ils proposent. C’est ça qui me motive... »

Issu d’une famille de cultivateurs beaucerons, c’est au poste de plongeur qu’il découvre, voici plus de quatre décennies, l’industrie des HRI. Au fil des ans, l’homme explore différents métiers, vendant notamment de l’équipement d’hôtellerie, avant de se découvrir un véritable talent pour la reprise d’hôtels. « Au total, j’en ai racheté 22. Ou peut-être 23. Parfois seul, parfois avec des associés et partenaires. Et il m’en reste neuf, aujourd’hui. L’idée, c’est de prendre des hôtels non rentables, de les rénover et de leur faire remonter la pente. On rénove, on repart. C’est ma passion, que voulez-vous... »

« Je m’amuse »

Pour mettre la main sur le « bon coup », Jean-Guy Sylvain refuse de compter sur une chance en laquelle il ne croit d’ailleurs plus vraiment. Il préfère s’en remettre à son instinct et à son expérience, étudier patiemment et prudemment chaque dossier et se renseigner notamment sur les taux d’occupation qu’affichent les autres hôtels du coin. « C’est un sacré indicateur. Si tu es dans une ville où ce taux tourne au-delà des 50 % et que tu tombes sur un hôtel qui plafonne autour des 20 % ou 30 %, c’est qu’il y a une bonne raison pour laquelle ça ne décolle pas. »

Dans sa quête perpétuelle, l’entrepreneur se méfie également des commentaires et des avis de ceux qui « ne savent pas de quoi ils parlent ». En général, 80 % des gens lui déconseillent d’acheter, le mettent en garde contre tel risque ou telle inconnue. « Mais dans bien des cas, ils ignorent tout des dossiers, fait-il remarquer. Ils oublient surtout que, quand tu es prêt à travailler sept jours par semaine, 10 à 12 heures par jour, tu es capable de beaucoup d’exploits. »

Car un rachat, aussi intéressant soit-il, ne suffit pas. « Ce n’est que le début d’une aventure », résume Jean-Guy Sylvain. Les améliorations, rénovations et autres changements doivent rapidement être apportés à l’hôtel. « Il faut aussi accepter de s’impliquer, de faire les chambres, de s’occuper de la réception ou de la comptabilité. Mes parents m’ont appris la valeur du travail et de l’effort. Parfois, le décollage est plus compliqué, plus lent, mais il faut persévérer. Et ça finit par payer. »

Et ses heures et ses efforts, Jean-Guy Sylvain ne les a pas comptés. Il ne les compte d’ailleurs toujours pas. Si, l’âge aidant, il a appris à s’entourer de bras droits « consciencieux et efficaces », comme sa nièce, et à leur déléguer d’importantes tâches, il se refuse toutefois à évoquer une retraite, qu’elle soit prochaine ou lointaine. Et il confie même, sans donner trop de détails, regarder d’autres dossiers, préparer d’autres projets. « Je ne suis tout simplement pas du genre à m’asseoir et à ne rien faire, lance-t-il. Je ne suis pas prêt à tout arrêter. Je m’amuse. J’aime mon travail. Si c’est pour parler affaires, appelez-moi quand vous voulez. Le dimanche matin, le samedi soir, peu importe : si j’ai du temps, je vous réponds. Et n’espérez pas tomber sur ma boîte vocale : je n’en ai pas... »

 
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