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SERVICES D’HÉBERGEMENT ET DE RESTAURATION (SECTEUR 72)

Quelques citations du designer Terence Conran, pour nous aider à comprendre… Qu’est-ce que le design ?

 
30 août 2023 | Par Christian Latour | Chasseur de connaissances | Mérici Collégial Privé

LE DESIGN EST UNE DISCIPLINE QUI SERT À AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA VIE

« Si définir le “bon” conduit à un vrai champ de mines philosophique, il n’est guère plus facile de définir rigoureusement le “design”. En un sens, toute chose fabriquée par un être humain en relève. C’est là une vérité fondamentale, mais qu’on a souvent du mal à saisir, peut-être en raison de son évidence. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

Le design est partout

« Le design est partout, dans la forme de nos maisons et l’aménagement de leur intérieur, dans notre façon de faire nos courses et de nous divertir, jusque dans la facilité avec laquelle nous nous déplaçons de lieu en lieu. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

« Le design n’est nullement une discipline nouvelle, en dépit de sa reconnaissance récente au cours des années 1980, la soi-disant “décennie des designers”. Même si on ne lui connaît pas de designer attitré, le tabouret de la fermière pour traire ses vaches est tout autant “dessiné” que le fauteuil “Egg” de Jacobsen. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

« Nous sommes tous, dans une certaine mesure, designers. Il n’est pas nécessaire d’avoir reçu une formation particulière ni d’être un créateur enfermé dans sa tour d’ivoire, pour faire du design. Pour peu que vous ayez changé la décoration d’une pièce, choisi un motif de couleurs, rangé autrement vos meubles, et., vous avez fait œuvre de designer. Il en va de même pour la signature de votre nom : vous y “dessiner” une image de vous-même que vous souhaitez présenter au monde. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

« […] le design concerne chacun dans sa vie quotidienne. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

Le mauvais design

« C’est peut-être sous sa forme négative que la question peut être le mieux saisi. Même ceux qui frémissent à l’idée de vous définir le bon design sont capables de repérer le mauvais à un kilomètre. Tout le monde a fait l’expérience du restaurant où les tables sont si serrées qu’on ne peut se frayer un passage jusqu’aux toilettes, du stylo à coulée d’encre imprévisible, de la chaise qui donne mal au dos. Ce sont là des exemples de mauvais design, et nous les reconnaissons immédiatement. Ils manquent leur coup parce qu’ils ne marchent pas. C’est là un bon point de départ quand on veut distinguer le bon design du mauvais. » — Terence Conrad (1997, p. 10)

La solution à un problème donné

« Pour une grande partie, la question du design concerne précisément ce type de solution à apporter à un problème donné, en utilisant le matériau et la technologie propres à satisfaire des besoins humains fondamentaux. » — Terence Conrad (1997, p. 11)

« […] invention et design, bien qu’intimement liés, ne sont pas nécessairement la même chose. Avoir l’idée, démontrer la validité de principe, inventer le procédé, ce sont là des activités créatrices fondamentales. Mais la mise en application de sorte que cela marche à tous les niveaux est également importante. Les inventeurs ont besoin des designers et vice versa. » — Terence Conrad (1997, p. 13)

L’esthétique... l’ingrédient magique du design

« Je dirais volontiers que le design relève de 98 % du bon sens. Ce qui le rend intéressant, excitant, ce sont les 2 % restants ; ce qu’on pourrait appeler ‘l’esthétique’. Et c’est là que les eaux obscures commencent à monter. Nombre de produits qui atteignent les 98 % sont incontestablement bons ; mais ceux qui ont les 2 % supplémentaires ont un ingrédient magique qui les place vraiment dans une stratégie à part. Ces 2 % font la différence entre quelque chose qui est parfaitement acceptable et quelque chose qui est si spécial que tout le monde veut l’avoir. Quand l’ingrédient magique est là, la qualité de la vie augmente. Les gens sont heureux, ravis d’utiliser le produit, non seulement parce qu’il marche bien, mais parce qu’il les met de bonne humeur, qu’il leur donne un plaisir positif, au lieu de leur offrir simplement une non-frustration. Si quelque chose est esthétiquement plaisant — s’il vous fait vibrer, s’il crée une excitation ou une onde de plaisir —, les gens ne demandent souvent pas mieux que de passer par-dessus tel ou tel inconvénient jugé secondaire. » — Terence Conran (1997, p. 14)

« Si quelque chose est esthétiquement plaisant — s’il vous fait vibrer, s’il crée une excitation ou une onde de plaisir —, les gens ne demandent souvent pas mieux que de passer par-dessus tel ou tel inconvénient jugé secondaire. » — Terence Conran (1997, p. 14)

« Cet ingrédient magique, bien sûr, est un phénomène extraordinairement complexe. » — Terence Conran (1997, p. 14)

« [...] il est impossible de quantifier l’ingrédient magique : vous vivez seulement le reconnaître quand vous le voyez. » — Terence Conran (1997, p. 14)

« L’unanimité n’existe guère en matière de goût. » — Terence Conran (1997, p. 14)

La règle d’or... utile et beau

« “N’ayez rien chez vous que vous ne sachiez être utile ou que vous ne croyez beau” : ainsi William Morris formulait-il il y a plus d’un siècle ce qu’il appelait sa “règle d’or” — et il n’était ni le premier ni le dernier à exprimer de telles idées. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« “Beauté” et “Utilité” étaient les deux notions jumelles auxquelles souscrivaient les designers et architectes classiques du XVIIIe siècle. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« Au 1er siècle de notre ère, Vitruve affirmait que “commodité, solidité et plaisirs” étaient les qualités fondamentales d’une bonne architecture. Ce que nous pourrions traduire aujourd’hui par “adaptation au but visé”, “intégrité structurale” et… “plaisir”. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« Nous pouvons invoquer des critères objectifs pour déterminer si un produit est utile ou non : si un bâtiment vous met à l’abri des intempéries ; ou si un vêtement est chaud et confortable ; mais la beauté est d’un autre ordre, siégeant résolument dans l’œil du spectateur. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« Les goûts changent avec les époques et selon les personnes. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

La référence ultime... la nature

« Beauté plaisir, ingrédient magique — tout cela est bien subjectif. N’est-il pas possible de trouver quelques critères objectifs ? Il y a incontestablement certaines notions communes de forme et de proportion, certaines réactions universelles à la couleur ou à la matière, qui contribuent à former nos goûts collectifs. La nature pourrait bien être ici l’ultime pierre de touche. Dans les plus anciens concepts de design, on retrouve à l’évidence une appréciation instinctive du monde vivant. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

La couleur

« […] certaines couleurs engendrent le même type de réaction, selon les associations que les designers utilisent comme un langage propre à communiquer telle ou telle valeur. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« Le rouge, signal d’alarme naturel, exprime l’audace, le danger, l’excitation. Techniquement, l’extrémité rouge du spectre est chaude, “aguichante” : elle attire l’œil et tranche sur son environnement. » — Terence Conrad (1997, p. 16)

« D’un autre côté, le bleu est traditionnellement froid, apaisant : une bouteille bleue est la promesse que l’eau qu’elle contient sera rafraîchissante, désaltérante et pure. » — Terence Conrad (1997, p. 16-17)

Nous sommes ce que nous achetons

« La somme totale de ces influences culturelles nous donne le “style” d’une période. » — Terence Conrad (1997, p. 17)

« Si le concept est enraciné dans le contexte historique, il en révèle également la stratification sociale : non pas tant “Tu es ce que tu manges” que “Tu es ce que tu achètes”. Les gens signalent leurs différences et leurs ressemblances de toutes les manières imaginables — par leurs automobiles, leur mobilier, leurs vêtements ; ils suivent en cela des stratégies complexes d’acquisitions, et se fabriquent une image composite correspondant à la façon dont ils se perçoivent. » — Terence Conrad (1997, p. 17)

« […] les hommes sont essentiellement des créateurs qui s’adaptent, qui ne cessent de perfectionner le monde pour satisfaire leurs besoins changeants. Aucun designer ne peut se permettre d’ignorer ce qui s’est passé avant lui. » — Terence Conrad (1997, p. 17)

« Aucun designer ne peut se permettre d’ignorer ce qui s’est passé avant lui. » — Terence Conrad (1997, p. 17)

La valeur des choses

« Il ne suffit pas que le design puisse ajouter de la valeur : encore faut-il que celle-ci soit réelle et perçue comme telle. » — Terence Conrad (1997, p. 17)

« Pour moi, le design a peu à voir avec l’application d’un logo « designer » sur une chemise polo parfaitement ordinaire : c’est là du « marketing ». Et il ne s’agit pas non plus de changer seulement la ligne et les pare-chocs de la dernière Ford ou de la dernière Toyota : c’est là du styling. Marketing et styling certes ont leur importance, mais ces aspects particulièrement voyants de la société de consommation n’ont fait que brouiller les choses en occultant la valeur fondamentale du design. — Terence Conrad (1997, p. 17-18)

« Un monde où nous conduirions tous la même voiture, où nous regarderions le même programme sur la même chaîne de télévision, où nous porterions les mêmes vêtements et mangerions la même nourriture, plairait peut-être aux potentats des multinationales et aux dictateurs : pour la plupart d’entre nous, c’est là une perspective aussi terrifiante que déprimante. » — Terence Conrad (1997, p. 18)

La finalité du design est essentiellement sociale

« Durant mes années d’étudiants, j’acquis la conviction que la finalité du design est essentiellement sociale, à l’opposé de tout élitisme. Il m’apparut, et je pense toujours que si quelque chose a un bon design, la qualité de vie de l’utilisateur est accrue. » — Terence Conrad (1997, p. 18)

« […] le designer professionnel se doit de maîtriser totalement les processus de fabrication, de marketing et de vente, et s’assurer que le produit dont il a la charge peut être réalisé de manière efficace et économique, et bénéficier de prix compétitifs. » — Terence Conrad (1997, p. 18)

« […] un bon design est aussi important pour le succès de la fabrication et de la vente au détail qu’il l’est pour le bien-être de l’individu. Il n’est pas un supplément artificiel, un truc superficiel de styling de “marketing”, destiné à un public de jobards. » — Terence Conrad (1997, p. 18)

« À mon avis, la solution n’est pas d’ouvrir au design des champs d’action toujours plus ésotériques, mais de l’intégrer plus étroitement dans l’ensemble des processus de développement d’un produit, de la fabrication à la vente au détail. » — Terence Conrad (1997, p. 19)

« Le design peut et doit ajouter de la valeur en permettant au client de choisir, mais il ne peut y parvenir que s’il se combine à un bon sens des affaires. » — Terence Conrad (1997, p. 19)

La réussite économique

« Le design est essentiel à la réussite économique. Dans nombre de cas, il a joué un rôle fondamental dans la rentabilité financière d’une firme, et bien peu d’entreprises ont réussi en l’ignorant. » — Terence Conrad (1997, p. 20)

« Le progrès peut fort bien tirer son impulsion du passé, et je ne vois rien de mal à s’appuyer sur la tradition chaque fois que celle-ci est bonne. » — Terence Conrad (1997, p. 21)

Selon Oscar Wilde, cité par Terence Conran (1997, p. 22) : « Les belle chose n’ont pas d’âge. »

« Le design peut offrir une valeur irréductible à la pure logique du tiroir-caisse ou du graphique des courbes de vente. » — Terence Conrad (1997, p. 21)

« Autant qu’un chiffre d’affaires encourageant, un bon design peut constituer une force de progression, créer un mouvement de confiance, cette “bonne impression” qui rehausse l’image qu’une firme a d’elle-même. » — Terence Conrad (1997, p. 21)

Le design est un complément nécessaire au progrès technologique

« Plus le progrès technologique va s’accélérer, plus, le rôle du design deviendra important. » — Terence Conrad (1997, p. 21)

« Combien d’entre nous se sont senti dépasser par tel appareil vidéo, par des machines d’une telle complexité qu’elles vont pratiquement à l’encontre des buts relativement simples pour lesquels elles ont été créées. En rendant la technologie plus accessible aux gens ordinaires, le designer peut jouer un rôle crucial et efficace. » — Terence Conrad (1997, p. 21)

« […] je crois que le vrai rôle du designer est d’améliorer les choses qui nous environnent : pas seulement en termes de réussite fonctionnelle et matérielle, mais aussi en termes de désir et de rêve, de tout ce que la vie pourrait être. » — Terence Conrad (1997, p. 21-22)

« À l’heure de l’électronique et des usines robotisées, qui répondent à un nombre croissant de nos besoins — et à des prix qu’aucun produit artisanal ne peut concurrencer —, nous devrions pouvoir avoir autour de nous davantage d’objets faits à la main et propres à satisfaire nos désirs. » — Terence Conrad (1997, p. 22)

Conclusion... le design est une discipline qui sert à améliorer la qualité de la vie

« […] la première chose que je cherche dans tout design, qu’il s’agisse d’une voiture ou d’un terminal d’aéroport, d’un costume ou d’un restaurant, c’est cette excitation qu’on ressent quand quelque chose vous émeut, vous remet la mémoire en éveil, est agréable à l’œil. Cette dimension mystérieuse, spirituelle et esthétique est aussi essentielle à la vie qu’un abri pour se protéger des intempéries ou que la nourriture dans un plat. C’est tout simplement ce qui rend la vie digne d’être vécue. » — Terence Conrad (1997, p. 22)


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