Loi sur l’hébergement touristique : les associations hôtelières montent au créneau
L’Association hôtelière du Grand Montréal (AHGM), l’Association hôtellerie du Québec (AHQ) et l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ) interpellent les municipalités ainsi que le gouvernement du Québec pour veiller à faire respecter les règles par tous les acteurs de l’hébergement touristique « le plus rapidement possible ».
Les trois associations avaient accueilli positivement le projet de loi 25 visant à lutter contre l’hébergement touristique illégal, déposé il y a tout juste un an par la ministre du Tourisme Caroline Proulx.
Celui-ci interdit aux exploitants de plateformes numériques d’hébergement transactionnelles de diffuser une offre d’hébergement touristique qui ne contient pas le numéro d’enregistrement de l’établissement d’hébergement concerné ni la date d’expiration du certificat d’enregistrement, sous peine d’amendes.
Mais pour les acteurs de l’industrie, la loi, en vigueur depuis début septembre 2023, n’atteint pas la cible et ils demandent qu’un « resserrement de l’application des dispositions pour un cadre plus strict » puisse s’imposer.
Front commun
« Il est temps que tous les acteurs s’unissent. Les hôteliers ont été bons joueurs, font preuve d’exemplarité en suivant toutes les règles et ne peuvent plus accepter un système à deux vitesses », insistent Éric Hamel, président par intérim de l’AHGM, Véronyque Tremblay, présidente de l’AHQ, et Alupa Clarke, directeur de l’AHRQ.
Les associations hôtelières sonnent à nouveau l’alarme à propos des « angles morts » laissés par les nouvelles exigences envers ce type de plateformes et du « système d’hébergement à doubles standards créé ».
Dans un communiqué, les associations hôtelières requièrent de la part des décideurs que soient appliquées les sanctions financières sévères prévues pour enfin avoir un effet dissuasif auprès des propriétaires récalcitrants. Elles indiquent qu’elles continueront à suivre étroitement l’avancement du dossier.