Les restaurateurs pourraient désormais avoir des recours vis-à-vis des critiques amateurs
Les critiques amateurs qui profitent de l’anonymat offert par Internet pour faire des commentaires mesquins sur des restaurants qu’ils ont visités devront surveiller leurs paroles ou accepter de répondre de leurs actes puisque les restaurateurs brimés pourraient maintenant avoir accès à leur identité.
En effet, un article publié récemment sur le site francebleu.fr fait état d’un restaurateur catalan, Hervé Montoyo, qui, en 2013, avait reçu une critique pour le moins négative sur son restaurant. Le message mis en ligne par le client indiquait que l’établissement arnaquait ses clients, car il n’utilisait pas des produits frais. Initialement, le propriétaire de l’établissement avait demandé au site où figurait la critique de retirer le commentaire. Comme sa demande a été refusée, M. Montoyo a fait appel à son avocat, qui a réussi à faire enlever la note. Par la suite, le chef a demandé aux administrateurs du site de lui donner les coordonnées de la personne qui avait placé la critique sur leur site pour qu’il puisse discuter avec lui et connaître ses raisons pour avoir inscrit un tel commentaire à propos de son restaurant. Suite à leur refus, il est retourné en justice pour finalement avoir gain de cause, le 13 octobre dernier.
Cette décision du tribunal de commerce de Perpignan pourrait faire jurisprudence dans le monde de la restauration, étant donné que le cas d’Hervé Montoyo est loin d’être isolé. Bien que personne n’aime être critiqué, les professionnels de la restauration sont habitués de recevoir les commentaires de guides spécialisés ou de journalistes gastronomiques, mais lorsque des clients de tous les jours ont des plaintes à faire sur un plat ou sur le menu, les restaurateurs vont préférer l’entendre de vive voix pour pouvoir en discuter et agir en conséquence. Le fait de voir des notes négatives, parfois même insultantes, sur des sites Internet devient frustrant étant donné que la réputation du restaurant s’en voit affectée et que le chef n’a aucune façon de résoudre le problème rencontré lors de la visite du client mécontent.
Souhaitons que cette décision de la cour ait l’effet voulu pour les restaurateurs et que les internautes changeront leur façon de faire s’ils sont insatisfaits de leur expérience au restaurant !
Pour consulter l’intégral de l’article mis en ligne sur le site francebleu.fr