Les politiques en matière de tourisme seraient parmi les dix principaux obstacles concurrentiels à la prospérité économique du pays
Lors d’un discours prononcé le 12 février dernier devant le Economic Club of Canada, le président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada, Perrin Beatty, a identifié les politiques en matière de tourisme comme étant parmi les dix principaux obstacles actuels à la compétitivité du pays sur l’échiquier mondial. Selon l’Association de l’industrie touristique du Canada (AITC), un tel constat vient confirmer que les barrières imposées par nos politiques publiques constituent non seulement un frein à la croissance des secteurs du tourisme et des voyages, mais elles laissent aussi une des grandes opportunités économiques du pays nous glisser entre les doigts,
« Nous sommes en présence d’une opportunité sans précédent de stimuler les exportations et de créer des emplois en favorisant une hausse des voyages internationaux à destination du Canada - mais nous ne pourrons en profiter qu’en modifiant nos politiques publiques, a insisté David Goldstein, président-directeur général de l’AITC. Afin de pouvoir attirer chez nous des visiteurs internationaux et ainsi générer des retombées lucratives, il nous faut pouvoir compter sur des investissements concurrentiels dans la promotion du pays à l’international, et sur des politiques en matière de transport aérien qui évitent le recours excessif aux taxes, droits et autres prélèvements. »
Selon le discours de M. Beatty, compte tenu de la hausse de la demande du côté du tourisme international, l’industrie canadienne des voyages pourrait contribuer de façon beaucoup plus significative à l’économie si ce n’était des défis de nature structurelle qui lui sont imposés. « Le budget de la Commission canadienne du tourisme a été amputé de 20 %, et ce, au moment où tous les principaux concurrents du pays accroissent leurs investissements en promotion touristique », explique-t-il.
La croissance économique du Canada se trouverait également ralentie par une structure de taxes passablement restrictive puisque le Canada est le seul pays du G8 n’accordant aucun rabais total ou partiel de la taxe sur la valeur ajoutée aux visiteurs étrangers.
« Avec les frais de transport élevés et la réduction graduelle des activités de marketing, le Canada a glissé de la 7e place parmi les destinations touristiques du globe à la 18e place en dix ans, a souligné Perrin Beatty. Une industrie énorme, critique dans chaque région, lutte pour être concurrentielle et a besoin de politiques publiques prospectives et positives. »
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