La certification Biosphère est un outil international pour les HRI
Chalets Lanaudière a obtenu le mois dernier la certification Biosphère et est ainsi devenu le deuxième établissement québécois, un peu moins d’un an après l’InterContinental Montreal. Ce système de gestion et de certification de la durabilité est un outil de certification de durabilité mondial.
« La plupart des certifications qui sont accessibles aux hôtels sont efficaces parce qu’elles permettent de s’orienter correctement pour faire un virage écologique si on le souhaite, mais elles tournent souvent autour des mêmes points c’est-à-dire le bâtiment et ses émissions de gaz à effet de serre (GES), développe Simon Chouzenoux, gérant du Club Santé et du développement durable à l’InterContinental Montreal Ici avec la certification Biosphère, ça nous permettait d’aller plus loin parce qu’elle est plus exigeante. »
Il explique qu’elle prend en compte les émissions de GES de scope 1 et 2, contrairement aux autres certifications qui se focalisent sur le scope 1. Celui-ci comprend les émissions directes, par exemple ce qu’émet le bâtiment - tel que le type d’ampoule qu’il utilise pour s’éclairer ou encore la présence ou non de panneaux solaires. Le scope 2, lui, regroupe les émissions indirectes comme l’émission des navettes mises à la disposition des clients.
En plus d’être exigeante sur les points environnementaux, la certification Biosphère a été mise en place pour transmettre les 17 lignes directrices des Nations Unies telles que l’accès à l’eau, l’égalité des genres ou encore la santé et le bien-être. « L’objectif est d’enseigner aux sociétés ce qu’il faut faire, comment le faire et comment le mesurer pour parvenir à des modes de vie et des modèles alignés sur les principes et les objectifs de durabilité mondiaux », peut-on lire sur le site de la certification Biosphère.
Agir pour la planète
Depuis son arrivée à l’InterContinental Montreal en 2017, Simon Chouzenoux est impliqué dans le Comité vert qui est responsable d’instaurer des actions pour le développement durable de l’hôtel. Depuis un an, il est gérant de ce club et il prend sur son temps de travail, avec d’autres employés pour organiser des initiatives concrètes que ce soit dans l’hôtel ou en dehors. Par exemple, les membres du comité ont fait naître un potager sur la terrasse de l’établissement et ont proposé ensuite des tisanes aux clients produites avec les herbes aromatiques plantées plus tôt dans l’année. Ils se sont aussi regroupés pour faire du ramassage de papiers ou encore planter des arbres dans le quartier de l’hôtel.
Toutes ces initiatives, Simon Chouzenoux les documente pour pouvoir les regrouper dans un dossier qu’il doit envoyer chaque année à la maison mère de Biosphère, située à Madrid, qui décidera ensuite de renouveler ou non la certification pour un an de plus. Dans ce dossier, doivent également se retrouver toutes les factures des éléments achetés pour l’hôtel dans le but de le rendre plus vert. À titre d’exemple, l’InterContinental Montreal a récemment changé ses serviettes jetables au restaurant pour des réutilisables.
De plus, l’hôtel est équipé du système Green Engage qui permet de mesurer l’impact de sa gestion sur l’environnement. Cet outil permet de connaître la consommation d’énergie et d’eau, en plus de la quantité de déchets produits par l’hôtel chaque mois. Par la suite, Green Engage propose une liste d’actions pour optimiser la consommation, réduire l’empreinte carbone et rendre l’hôtel plus durable.
Dans le futur, l’InterContinental Montreal devrait faire de gros travaux et incorporer dans sa structure de la technologie capable de rendre l’immeuble complètement responsable. Dans ce contexte, Simon Chouzenoux espère faire installer en priorité un système de filtration et de récupération des matières organiques, considérant que tout ce qui est jeté est gaspillé.