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Point de vue

La restauration écrasera finalement

 
18 mai 2005 | Par Robert Dion

La révolution anti-tabac dans la restauration de la région de Québec était probablement une prémonition, voire une suite logique à une tendance nord-américaine à laquelle le Québec adhérera bientôt. C’est en effet sous peu que le gouvernement du Québec légiférera sur l’usage du tabac dans tous les restaurants du Québec.

La restauration est-elle prête ? Je crois que oui. Mais, comme l’Association des restaurateurs, je pense que l’application de cette loi au printemps prochain plutôt qu’à l’automne permettrait une transition plus facile. Quoi qu’il en soit, si la restauration veut vraiment s’y préparer, elle ne doit pas seulement se contenter d’appliquer la loi et de mettre des affiches, mais bien concevoir un plan d’attaque qui inclura une gestion du « fumage » à l’extérieur. Après la fonte des neiges, on aperçoit maintenant à l’extérieur de certains endroits déjà décrétés sans fumée une pléiade de mégots jonchant le sol. Prévoyez le coup, car l’extérieur du restaurant est aussi important qu’une toilette propre.

Dans le contexte d’une édition vins, bières et spiritueux plus spécifique aux titulaires de permis de vente d’alcool, je crois que les tenanciers de bars et discothèques devraient se voir accorder un délai pour l’application de la loi. Cependant, pour que ce soit plus qu’une prolongation, assurez-vous de faire vos représentations adéquatement, car si je crois sincèrement que les restaurants doivent être sans fumée, je ne peux m’imaginer un bar ou une discothèque sans fumée.

Bonne transition à tous !


Robert Dion, éditeur
[email protected]

 
 
Personnalité HRI

Serge Caplette, un chef et ses passions

 
18 mai 2005

J’aime bien Serge Caplette et les sincères convictions qu’il démontre au sujet de la cuisine québécoise. Chef exécutif au Hilton Montréal Bonaventure, il s’affiche comme un promoteur de la cuisine traditionnelle d’ici depuis plusieurs années. Il est un exemple de réussite à ce chapitre et son succès lui revient à part entière. Une cuisine, revue et corrigée par lui-même, revit grâce à sa détermination. Originaire de la région de Sorel, il voue un culte bien naturel à la gibelotte et s’impose depuis quelques années comme un grand défenseur de la cuisine régionale au Québec.

Troisième d’une famille riche de cinq enfants, Serge était, au départ, davantage destiné aux métiers du bois que pratiquait son père ou encore à l’armée canadienne qu’il aurait pu choisir à l’époque où il était chez les cadets. Finalement, il deviendra un cuisinier adepte des grands hôtels et un chef exécutif d’ambition et de talent.

Caplette est un inconditionnel de la philosophie Hilton, du respect des traditions culinaires de cette institution qui, déjà dans les années 80, se démarquait du secteur hôtelier de l’époque. Il cultive cette philosophie depuis 1981, année à laquelle il fit ses premières armes dans la grande famille Hilton avec Albert Schnell, celui qui dirigeait à l’époque les cuisines de l’hôtel Reine-Élizabeth et qui a marqué de son empreinte indélébile les cuisines de cet hôtel.

Convaincu du bien-fondé de défendre ses racines, Serge Caplette a su prouver qu’il était possible de gérer une trentaine d’employés syndiqués, de répondre aux exigences de la chaîne et, malgré tout, d’allier plaisirs et convictions au restaurant gastronomique le Castillon. Il a été récipiendaire de plusieurs prix dont celui de chef de l’année, selon la Fédération culinaire canadienne (CCFCC), Chapitre de Montréal. Il a également remporté l’étoile Charton-Hobbs, un concours annuel qui récompense un chef cuisinier émérite de la région de Montréal.

Serge Caplette s’impose en 2002 au Festival Montréal en lumière en proposant au public une remise en question des recettes ancestrales québécoises. Ses beans resteront un modèle du genre. Caplette redéfinit aux yeux du public une nouvelle cuisine québécoise sans bannir l’originalité, la tradition et la provenance des recettes revisitées, mais loin de l’image jaunie et vieillissante de la tourtière, du ragoût de boulettes ou des pets de nonnes. Ces recettes allégées démontrent l’intérêt d’une telle démarche.

Après son apprentissage professionnel tant au Québec qu’en Suisse chez Hilton, ce passionné de la gastronomie a toujours su naviguer entre les exigences draconiennes d’une chaîne internationale et sa passion culturelle pour les produits régionaux et les producteurs indépendants.

Sa chance, il estime la devoir à Georges Sardi, le directeur général actuel du Hilton Bonaventure qui lui laisse une grande latitude d’exécution et qui a cru, dès le début, au projet de Caplette. Enrichir la table du Hilton avec une cuisine traditionnelle québécoise, il fallait le faire. Hilton s’est d’ailleurs servi de cette spécificité tant pour attirer une nouvelle clientèle que pour profiter en même temps des tendances favorables et de cette plus-value commerciale profitable. Cette cuisine valorise une restauration d’hôtel d’ailleurs bien triste et bien peu motivante dans la plupart des hôtels québécois.

En quelques années, le Sorelois qu’est Serge Caplette est devenu une référence. À l’ITHQ de Montréal, des élèves en cuisine québécoise le citent en exemple. Avec lui, ragoûts et mijotés revivent sous un nouveau jour. À la table de Serge, le pâté chinois devient un plat de gourmet et le sucre à la crème un péché, faisant du Castillon une table renommée. Quand on lui pose des questions sur son futur professionnel, il demeure évasif. Comme un pêcheur qui taquine le poisson, il lorgne vers l’enseignement ou pourquoi pas la joie et le bonheur d’être propriétaire un jour de son propre restaurant ? Un rêve que le grand gars de Sorel pourrait voir se réaliser plus tôt que prévu...

 
 
Restaurants

Nando’s : L’Afrique à la conquête du marché international

 
18 mai 2005

Pour la chaîne de restaurants Nando’s, tout a commencé avec le Peri-Peri, ce petit piment très fort utilisé dans la cuisine des Portugais installés au Mozambique depuis le XVIIe siècle. Au début du XXe siècle, la ruée vers l’or amena une vague d’immigration en Afrique du Sud et plusieurs Mozambicains d’origine portugaise suivirent la vague

Pour ravitailler toute cette nouvelle population, certains d’entre eux développèrent des restaurants informels servant du poulet assaisonné au Peri-Peri. L’un de ces restaurants, appelé Chickenville et situé à Rosettenville, une banlieue de Johannesbourg, attira l’attention de Robert Brozin et Fernando Duarte. Les deux hommes aimèrent tellement le poulet Peri-Peri grillé à la flamme de Chickenville, qu’en 1987, flairant la bonne affaire, ils acquirent le commerce. Nando’s était né.

Objectif : se hisser parmi les grands

D’abord petit restaurant à service rapide, Nando’s s’est étendu un peu partout sur les cinq continents. La chaîne a démarré modestement, mais elle a rapidement grandi grâce à une stratégie de publicité télévisée misant sur un humour choquant.

L’un de ses messages télévisés les plus percutants a été diffusé peu après la libération de Nelson Mandela. La publicité mettait en scène un acteur jouant le rôle de Mandela et prononçant un discours sur « l’aile gauche » et « l’aile droite », une référence au contexte politique au sujet duquel la population était hyper-sensible, et qui créait la surprise quand on y associait finalement les ailes de poulet de Nando’s !

De la même manière, la branche
australienne de l’entreprise a profité de la campagne électorale d’une candidate aux idées racistes. Nando’s a présenté une publicité télé qui montrait trois poulets peints de différentes couleurs et un slogan qui s’adressait à la candidate aux élections.

« Nous sommes tous pareils en dedans, Pauline », disait-on avec ironie dans le message.

Ces annonces ainsi que plusieurs autres dans des genres différents, mais d’un humour tout aussi mordant, ont fait couler beaucoup d’encre dans les pays où elles ont été diffusées et elles ont en conséquence apporté beaucoup de publicité gratuite à la chaîne !

Les employés au premier plan

Au chapitre des ressources humaines, l’entreprise fait plutôt bonne figure. Cette année, la branche britannique de l’entreprise s’est classée 33e au Top 100 des meilleurs employeurs de Grande-Bretagne, selon le journal Sunday Times. Nando’s doit cet honneur à plusieurs facteurs, entre autres, à l’ambiance familiale et joyeuse qui règne dans les restaurants, à l’ouverture que montre l’entreprise aux candidatures de tous les coins du monde, à l’allocation d’un budget « plaisir » d’environ 2700 $ à dépenser par chacun des restaurants pour ses employés et à plusieurs avantages sociaux comme des repas gratuits pendant les quarts de travail.

La branche britannique de l’entreprise s’est également démarquée par la publication d’un guide original à l’intention de son personnel de gestion intitulé « It’s not Just About Chicken » (Il n’y a pas que le poulet qui compte). Le guide est un recueil de situations réelles, humoristiques et riches en émotions qui ont été vécues chez Nando’s. Il met en scène Donald Pump, Bill Yates et Richard Handsome, des personnages dont les noms évoquent les hommes d’affaires bien connus Donald Trump, Bill Gates et Richard Branson. Ces derniers ont d’ailleurs reçu chacun une copie du guide. Donald Trump a réagi en écrivant une lettre à Nando’s dans laquelle il se dit impressionné par la qualité et le dynamisme de l’ouvrage.

Les employés si précieux pour Nando’s sont appelés « Nandocas ». C’est un nom original qui permet aux employés de s’identifier à l’entreprise et de s’y sentir accepté. Lorsqu’on est un Nandoca, on est doté de certaines caractéristiques spéciales au-dessus du commun des mortels ! Chaque Nandoca se fait un honneur de respecter les quatre valeurs fondamentales de Nando’s : la fierté, la passion, le courage et l’intégrité.

Le secret est dans la sauce

Comme de plus en plus d’établissements de restauration, Nando’s compte sur les produits dérivés pour augmenter ses revenus, le produit par excellence étant la fameuse sauce Peri-Peri fabriquée à partir de piment oiseau. Des sauces pour la cuisson et des marinades sont aussi disponibles par le biais des divers sites Internet de l’entreprise ainsi que dans plusieurs commerces d’alimentation au détail. Une « Peri-Peri Hotline », ligne téléphonique dédiée à la sauce Peri-Peri, est également accessible aux clients amateurs de cette sauce piquante.

L’expansion

Nando’s a des ramifications dans 32 pays dans le monde. En 1994, un premier restaurant a été ouvert au Canada, dans la ville de Richmond en Colombie-Britannique. Le nombre de restaurants au pays est récemment passé de 15 à 14, l’un des établissements d’Ontario ayant dû fermer ses portes pour cause de difficultés dans l’approvisionnement. La chaîne n’est pas encore présente au Québec ni aux États-Unis, mais il semblerait que le jour n’est pas loin où on la verra enfin poindre au pays du Big Mac !

Sources Internet :

www.nandos.com
www.nandos.co.za
www.nandoscanada.com
www.nandos.co.uk
www.nandosusa.com
business.timesonline.co.uk
www.btimes.co.za
www.biz-community.com/Article/196/13/5241.html

 
 
Hôtels

The Grove Hotel - Royaume-Uni

Un hôtel « parent-friendly » !

 
18 mai 2005 | Par Léonard Dumas

Situé à 30 minutes de vol de l’aéroport de Heathrow, The Grove Hotel est un hôtel de villégiature cinq étoiles construit sur un site chargé d’histoire. L’honorable Thomas Villiers, alors ambassadeur anglais en France, a fait l’acquisition de cette résidence en 1753.

Il est ensuite devenu le premier de la dynastie Earl of Clarendon en 1776 et l’influence politique de ce riche personnage n’a fait que croître au fil des ans de sorte que The Grove s’est hissé parmi les résidences de campagne les plus réputées du pays. On dit même que c’est là que le concept « week-end à la campagne » a été inventé puisque cette résidence a été l’hôte de visiteurs de prestige tels que la Reine Victoria, Édouard VII ou Horace Walpole. Ces personnalités avaient l’habitude d’arriver sur les lieux le samedi pour repartir vers Londres le lundi matin. Les descendants de Thomas Villiers ont finalement cédé la résidence en 1920. Après avoir changé de mains à quelques reprises, elle a été rachetée par les propriétaires actuels qui n’ont reculé devant aucun effort pour la rendre accessible au public et pour en faire l’un des grands hôtels du XXIe siècle.

La philosophie et les valeurs

The Grove fait partie de la plus importante entreprise hôtelière familiale exploitant des hôtels de luxe au Royaume-Uni. Les dirigeants se sont engagés à offrir un service personnalisé, convivial et sont peu enclins à suivre les directives rigides d’un siège social. Ils ont adopté un code de conduite éthique et responsable envers leurs employés, leurs clients et leurs partenaires d’affaires. La direction est disposée à investir dans la formation et le développement de son personnel tout en étant fière des équipements non apparents mis à la disposition de ses employés.

L’hôtel

La rénovation de cet édifice historique du XVIIIe siècle, loti dans un parc de 300 acres, a été complétée en 2003 par l’architecte Fitzroy Robinson. On a notamment ajouté une aile du côté ouest et le domaine s’est enrichi de plus de 45 000 nouveaux arbres.L’intérieur est somptueux et l’ensemble est garni de meubles antiques spécialement sélectionnés ainsi que d’autres artefacts et œuvres d’art assorties. Cet établissement cinq étoiles compte 211 chambres et 16 suites. Le prix des chambres tient évidemment compte de la classe de l’établissement et du coût de la vie relativement élevé de ce pays puisqu’il faut compter entre 550 $ et 740 $ CAN pour une chambre de qualité supérieure ou de luxe. Plusieurs chambres sont munies d’une terrasse privée et d’un balcon alors qu’on en trouve d’autres équipées d’un foyer... même dans la salle de bain. Les fenêtres ou les portes françaises s’ouvrent sur un parc splendide. Les chambres sont décorées d’œuvres d’art originales et on a pris soin de les aménager en tenant compte de hauts standards de performance acoustique. Elles sont en outre munies d’équipements très modernes tels qu’un écran de télévision plasma mural de 42 pouces par 32 pouces, des lecteurs DVD et CD, un accès instantané à une librairie vidéo et musicale, Internet haute vitesse, un coffret de sûreté, un service aux chambres 24 h, un valet et un service de cirage de chaussures 24 h, un service de massage dans la chambre, sans oublier des jeux et un cadeau de bienvenue choisi en fonction de l’âge des enfants résidant à l’hôtel.

Les services

Les portiers sont à l’œuvre toute la journée et l’hôtel offre le service de buanderie et de nettoyage à sec à raison de 6 jours par semaine. Un concierge, un voiturier, un accès à l’héliport ainsi qu’une navette pour se rendre aux aéroports sont accessibles aux clients. Cet hôtel de villégiature comporte quatre restaurants offrant une cuisine plus ou moins élaborée, dont The Potting Shed, situé dans le jardin ainsi que trois bars. Les groupes peuvent s’y retrouver également puisque l’établissement est en mesure d’accueillir jusqu’à 1 000 personnes en utilisant le jardin. À l’intérieur, les 23 salles permettent d’accueillir entre 5 et 750 convives pour des réunions, mariages ou autres événements privés. L’aménagement des salles est très flexible et permet l’organisation de banquets jusqu’à 500 invités. L’hôtel est muni de deux entrées distinctes, d’équipements de communication à la fine pointe de la technologie et d’un service de secrétariat d’appoint. Les propriétaires ont tout mis en œuvre afin que les clients disposent de tout ce qui est nécessaire pour que leurs rencontres soient un réel succès.

The Grove compte également un terrain de golf majestueux de 18 trous dessiné par Kyle Phillips, designer réputé, dont le dernier projet a été celui du Kingsbarns à St-Andrew’s en Écosse reconnu comme l’un des 50 meilleurs terrains de golf au monde. Avis aux amateurs ! L’hôtel offre aussi un spa comportant 13 salles de traitement dont une suite VIP pour les couples, des bains thérapeutiques à l’eau salée, une piscine intérieure de 22 mètres et de luxueuses chambres de relaxation. Par exemple, une expérience ultime au Spa The Sequoia, comprenant 6 traitements d’une durée totale de 4 h 45, coûtera à elle seule environ 800 $ CAN. À l’extérieur, on offre aux clients une piscine de 25 mètres, des courts de tennis et autres jeux traditionnels dont le croquet.

Un hôtel cinq étoiles accueillant pour les familles

En dépit de son prestige, The Grove demeure un hôtel de luxe exceptionnellement convivial pour les parents et les enfants à partir de 3 mois. Le Anouska’s Kid’s Club est accrédité selon les normes OFSTED, un organisme gouvernemental de surveillance des écoles et des garderies. La direction de l’hôtel a voulu doter l’entreprise d’un environnement sécuritaire et ludique où les enfants s’amuseront intelligemment. Ouvert de 9 h 30 à 17 h 30 tous les jours de la semaine, il en coûtera environ 11,50 $ de l’heure pour la garde d’un rejeton et il n’y a pas de limite de temps imposée pour la garde des enfants. Dès l’arrivée, les enfants âgés de 10 ans et moins reçoivent une boîte de jouets, du lait et des biscuits, un livre et des crayons à colorier ainsi qu’une sélection de DVD pour enfants qu’ils pourront visionner dans leur chambre. Besoin d’air pur ? Le terrain de 300 acres offre des possibilités illimitées pour la randonnée à bicyclette, l’hébertisme, le golf pour les jeunes, le tennis, le croquet et de nombreuses randonnées pédestres dans la nature, sans compter les multiples chasses au trésor. Des jeux intérieurs tels que le Congo Pinball ou le Air Hockey, en plus des consoles de jeux, feront le bonheur des enfants pendant de longues heures. Par ailleurs, le chef a élaboré un menu spécial choisi et testé par des enfants. Si les enfants sont trop fatigués après une journée d’aventures, le service aux chambres vient à la rescousse en proposant un menu pour les enfants. Des programmes d’activités thématiques sont aussi proposés aux familles pendant leur séjour à l’hôtel ou à l’occasion des fêtes durant l’année.

The Grove Hotel, un paradis pour les enfants et... pour les parents !

Source :

www.thegrove.co.uk

 
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