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Réouverture des restaurants à Montréal : Entre enthousiasme et incertitude

 
22 juin 2020

Une semaine après le déconfinement du reste de la province, la métropole rouvre enfin ses restaurants et ses terrasses ce lundi. L’engouement se ferait d’ailleurs déjà sentir dans plusieurs établissements du Grand Montréal. Malgré tout, les mesures de distanciation sociale comportent leur lot de défis et entraînent une perte importante de bénéfices pour nombre d’enseignes.

Au-delà de l’excitation, il y a encore beaucoup d’incertitude, relate Radio-Canada. Carlos Ferreira, fondateur et propriétaire du Ferreira Cafe, estime que les restaurateurs souffriront énormément de cette situation pour le moins particulière : « Je suis excité par l’ouverture, mais je le fais avec les mêmes craintes qu’il y a 25 ans, confie-t-il. Les frais fixes sont trop élevés et on ne peut pas maintenir un restaurant tout le temps à perte. » Selon Radio-Canada, l’espoir reposerait maintenant sur l’ouverture des terrasses.

Par ailleurs, bien qu’elle conserve quelques appréhensions, Françine Brûlé, propriétaire de cinq restaurants Les Enfants Terribles, demeure optimiste et ravie de l’engouement que manifestent déjà les clients pour l’ouverture des restaurants ce lundi. « C’est au-delà de nos espérances, explique-t-elle au Journal de Montréal. On doit même refuser des clients tellement les gens veulent venir au restaurant. Ils sont contents, de bonne humeur. Ils ont tellement envie de sortir. Ils en avaient assez. Il faut commencer à avoir un peu de plaisir. Dans les derniers trois mois, ç’a été difficile de s’amuser. » Ayant de grands espaces à sa disposition, la restauratrice s’inquiète toutefois pour ceux qui travaillent dans de petits locaux.

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Aller de l’avant

Après avoir investi plus de 5 000 $ en achat de masques, lunettes, plexiglas, désinfectant et autres flèches autocollantes, la chef portugaise Helena Loureiro est déterminée à respecter les règles à la lettre, note La Presse dans un récent article. Elle devra montrer patte blanche, car le Dr Arruda lui a assuré qu’il compterait parmi les premiers clients à s’attabler chez elle.

Contrairement à certains propriétaires de restaurants qui ont affirmé publiquement ne pas être prêts à accueillir à nouveau leurs clients, Helena Loureiro n’a jamais songé attendre. « Il y a des restaurateurs que je connais qui m’ont même appelée pour faire un petit peu de pression pour avoir un mètre de distanciation au lieu de deux mètres, raconte-t-elle au quotidien. Mais moi, j’ai tellement hâte d’ouvrir que je vais ouvrir tout de suite. J’ai hâte de voir mes clients. Je m’ennuie d’avoir une vie normale. »

Avec un menu où les prix n’auront pas bougé, un restaurant qu’elle ne pourra remplir à plus de 60 % de sa capacité et une nouvelle clientèle à conquérir, pourra-t-elle être rentable ? C’est une des questions que La Presse lui a posées. « Je ne pense pas que ça soit rentable, dit-elle en toute lucidité. Mais c’est motivant. L’objectif, c’est de payer mes comptes, de me sortir la tête de l’eau, d’avoir le contact avec mes clients. On est des gens sociables. Ça nous manque beaucoup dans notre vie de tous les jours. »

Savoir se réinventer

Pour pouvoir rouvrir en respectant les mesures sanitaires imposées par la COVID-19, Jérôme Ferrer confie à Radio-Canada qu’il a imaginé une nouvelle expérience gastronomique qui repose sur un parcours immersif baptisé Epicure Land, plutôt qu’un service au table classique.

« En gastronomie, si on nous demande de ne rien mettre sur la table : fleurs, chandeliers, bougies, menu, carte de vins... on ne peut pas offrir un service tel qu’on le ferait dans les plus grandes tables du monde. La restauration est l’un des rares corps de métier où on nous demande de porter la visière, le masque et les gants comme dans un bloc opératoire. On a donc décidé de rendre le tout attachant et de créer un parc d’attraction gourmand. » La clientèle reçoit un passeport lui donnant accès à une expérience cinq services. Une cabane à sucre a même été créée au premier étage de l’établissement. « On tenait à être accessible à tout le monde ! On ne gagnera pas un sous, mais on veut vibrer et redonner la vie aux restaurants. »

(Avec médias. Crédit photo : Unsplash)

Mots-clés: 06 Montréal
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Restauration

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