Quels mangeurs aurez-vous à vos tables en 2014 ?
Les comportements d’achat et de consommation alimentaires présentés par l’agence montréalaise de marketing agroalimentaire Enzyme sont toujours attendus. Jeudi 5 décembre, au Centre Phi, Frédéric Blaise (président-fondateur) et Louis Giguère (vice-président) ont annoncé leurs prévisions devant un parterre d’invités composé de médias et de clients. Cette troisième édition « TRENDZ » fut aussi l’occasion pour l’agence de fêter ses 15 ans et la création de sa division Santé.
La santé reste incontestablement la pierre angulaire de l’ensemble des prédictions. Bien entendu, les différents acteurs (consommateurs, communicateurs, distributeurs, producteurs…) et donc leurs attentes respectives se transforment. Louis Giguère a notamment brossé le portrait des générations actuelles de mangeurs, savant mélange de baby-boomers, de générations X et Y. Tout le monde vieillit et les X cèderaient déjà leur place aux Y ! Les Y sont littéralement nés avec la technologie des réseaux (web et sociaux). C’est une génération perçue à la fois comme curieuse, insolente, imprévisible, aventureuse, portée sur le multiculturel, « asexuée » (comprendre, une neutralité des genres en cuisine) et dont il faut beaucoup se soucier de par son poids futur dans la société active. La génération Y aime les expériences, les marques, les grandes tablées communales et porte une certaine attention aux prix (à la fois dépensiers et économes).
Que faut-il retenir pour l’année 2014 ? Sachant que les « On » ci-dessous cumulent ces différentes couches générationnelles de mangeurs de l’hémisphère nord ?
• On veut de l’information, on veut comprendre, on veut apprendre.
• On veut du pratique, du concret, du présent, et aussi donner du sens. D’où l’attrait pour tout ce qui est naturel, authentique et local. Le renouveau agricole, le biologique et l’écoresponsabilité sont notamment des porteurs de sens.
• On veut de la diversité (« Manger le monde »), de la nouveauté (« Tentez-moi ! »), mais aussi consommer du local, d’autant plus qu’il fait du bien sur le plan santé.
• On mange pour se faire du bien. De plus en plus en fait ! Jamais l’adage « Je suis ce que je mange (et cela paraît !) » n’aura été aussi fort. Les bénéfices santé des aliments (digestifs, osseux, cardiaques) sont toujours dans la ligne de mire, avec l’activité physique en prime. Les « sans-sans » poursuivent leurs fulgurantes envolées (sans gluten, sans sodium, sans OGM, sans hormones de croissance, etc.). Bien plus qu’une mode, toutes ces perceptions font désormais partie de la réalité alimentaire. Mais la contre-attaque du blé serait déjà en cours ! Il suffit de penser aux farines anciennes qui ressortent sur le marché…
• On assume les contradictions du panier d’épicerie : une recherche de prix bas (les circulaires sont toujours aussi « courues » par les Canadiens) et parallèlement, des dépenses pour des produits à valeur ajoutée (à relier au naturel et au local ; par exemple du porc élevé dans de bonnes conditions, des produits fermiers).
À l’occasion de son 15e anniversaire, l’agence s’est prononcée sur les tendances alimentaires de 2014
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