Les hôtels du Grand Montréal en mode Grand Prix
Le week-end du Grand Prix qui se tiendra cette année du 9 au 12 juin à Montréal, c’est bien sûr la Formule 1, mais c’est également tout un week-end d’activités et surtout d’excès autour de l’événement le plus jetset en ville.
Pour l’industrie, le Grand Prix est l’événement touristique le plus important au pays en matière d’impact économique et de couverture médiatique internationale. « C’est un événement très important pour l’industrie hôtelière à Montréal, explique Eve Paré, présidente directrice générale de l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM). Le Grand Prix offre à la ville une visibilité internationale qui ne s’achète pas. Aussi, l’effet du Grand Prix se fait sentir sur deux semaines, ce qui se traduit par un mois de juin exceptionnel en ce qui concerne les revenus d’occupation. »
Photo : Tourisme Montréal
Des revenus d’occupation importants
« Chaque année, on termine le week-end du Grand Prix avec un taux d’occupation final d’environ 93 %, poursuit Eve Paré. C’est un week-end où l’on fonctionne au maximum de sa capacité à Montréal. Le prix moyen des chambres est de 380 $. En comparaison, le tarif moyen était de 185 $ pour le mois de mai. »
En 2009, on se souviendra qu’il n’y a pas eu de Grand Prix à Montréal. Cette année-là, selon les chiffres de l’AHGM, il y a eu un manque à gagner de 25 millions en revenus d’occupation pour le mois de juin, comparativement aux autres années. Aucun autre événement n’a d’aussi importantes retombées que le Grand Prix à Montréal.
Les hôtels en mode Grand Prix
À cette date, les hôteliers sont en général déjà prêts pour la saison touristique qui s’échelonne de juin à septembre dans la métropole. Un week-end qui affiche 95 % de taux d’occupation, c’est bien, mais ce n’est pas exceptionnel pour la saison estivale à Montréal. En nombre de clients, c’est du pareil au même lors d’autres événements. Par exemple, lors du festival de musique Osheaga, il est semblable en ce qui concerne le taux d’occupation. La principale différence réside dans le fait que la clientèle n’a pas le même budget de dépenses et surtout, n’a pas les mêmes attentes.
« Nous commençons la planification de la programmation du Grand Prix au début mars afin d’offrir une expérience unique à nos invités ainsi que de proposer une programmation intéressante autant pour les clients de l’hôtel que pour la clientèle locale, explique Nathalie Marchand de l’hôtel W Montréal. Il est important que l’expérience ait une saveur locale et internationale lors des festivités entourant le Grand Prix. »
Photo : W Montréal
Pour l’occasion, à l’instar de nombreux établissements de la ville, le W Montréal organise une série de soirées jetset ; les deux bars de l’hôtel ainsi que le restaurant affichent complet tous les soirs. Le Grand Prix se distingue donc par la clientèle qu’il attire : aisée et fervente de soirées mondaines, des gens qui veulent consommer et surtout dépenser. Cette effervescence amène les hôtels à se mettre en mode « Grand Prix » pour bien répondre à la demande.
Par exemple, le Ritz Carlton Montréal installe une voiture McLaren dans le jardin et organise une soirée des plus glamour pour lancer les festivités du Grand Prix, le vendredi soir. « Cette année nous avons choisi de nous associer avec l’écurie McLaren, confie Katia Piccolino du Ritz Carlton. Pour nous, il est important d’offrir une expérience "ultra VIP" et surtout exclusive à nos clients lors du Grand Prix. S’associer à une écurie amène un certain prestige à l’hôtel, mais aussi le fait d’annoncer la présence d’une liste d’invités de première instance. Nous voulons que nos clients se croient à Monaco tout le week-end, rien de moins ! Le Grand Prix, pour nous, c’est l’occasion de se transporter et de se permettre tous les excès. »
Photo : Ritz Carlton
Les hôtels fonctionnent au maximum de leur capacité, mais c’est l’aspect divertissement et la clientèle exigeante qui font la différence ce week-end-là. C’est aussi ce qui fait en sorte qu’il est le plus rentable de l’année pour les hôteliers du Grand Montréal.
Photo en tête d’article : © Tim Snow, Festival du Grand Prix du Canada sur Crescent
