Le projet de loi sur l’alcool au volant risque de ne pas passer
Il semble que le projet de loi 42 sur la sécurité routière de la ministre des Transports Julie Boulet soit en voie d’être rejeté, faute d’appuis de l’opposition. Après cinq jours d’audience en commission parlementaire, le PQ et l’ADQ ne sont toujours pas prêts à appuyer les sanctions prévues pour les conducteurs affichant un taux d’alcoolémie de 0,05 mg par ml de sang. Le projet prévoyait la suspension immédiate du permis de conduire pour 24 heures à un tel seuil.
En attendant l’issue du dossier, François Meunier, vice-président aux affaires publiques de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), rappelle que son association continuera à maintenir la pression sur les partis d’opposition pour qu’ils votent contre le projet de loi. « À la lumière des échanges que nous avons eus ces dernières heures, nous devrons toutefois envisager un compromis en ce qui concerne l’idée d’imposer une formation obligatoire en service responsable d’alcool aux serveurs et serveuses », a-t-il déclaré.
On se souvient que l’ARQ, de même que l’Union des tenanciers de bars du Québec et l’Association des hôteliers du Québec, ont pris position contre ce projet de loi. Tous considèrent que le gouvernement se trompe de cible en visant les individus atteignant 0,05 mg d’alcool par ml de sang alors que les récidivistes sont ceux qui causent le plus de décès sur les routes. Le 4 décembre dernier, l’ARQ a d’ailleurs déposé un mémoire présentant sa position devant la Commission des transports et de l’environnement.
Par ailleurs, selon un article publié dans Le Soleil, les porte-paroles de l’opposition en matière de transport ont critiqué le projet de loi dans les derniers jours. Pierre Gingras, de l’ADQ, a cité en exemple la Grande-Bretagne. Bien que le taux permis y soit de 0,08 mg, le pays affiche un bilan routier de 5,6 décès par 100 000 habitants, contre 9, 6 au Québec.
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