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L’intelligence artificielle à la rescousse de l’hôtellerie

 
7 décembre 2023 | Par Gabrielle Brassard-Lecours
Crédit photo: iYU® Spa

Un robot qui masse, un autre qui lave les planchers, de la formation en réalité augmentée, des logiciels pour prendre en charge certaines tâches : l’intelligence artificielle propose une myriade d’options applicable au secteur de l’hôtellerie.

Dans le cadre de son congrès, qui s’est tenu en novembre dernier dans la station de Mont Saint-Anne, l’Association Hôtellerie du Québec a organisé une table ronde intitulée « Investir dans les technologies, l’intelligence artificielle et l’automatisation, est-ce que ça vaut le coût ? »

Parmi les panélistes, Kerry Gao, responsable marketing chez Concord Robot, une compagnie asiatique qui a une antenne physique à Montréal, qui propose une série de robots intelligents de toute taille pouvant faire une série de tâches pour aider à la maintenance des hôtels : lavage de plancher sur de petites et grandes surfaces, livraison de plats, nettoyage de piscine, tonte de pelouse... La plupart des robots retournent eux-mêmes à leur base pour se charger et ont plusieurs heures d’autonomie. « Les planchers des hôtels en hiver peuvent être très mouillés ; nos robots peuvent aider », rit Kerry Gao.

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Le robot-massage pour fidéliser la clientèle

Carole Eyssautier, cofondatrice de la jeune pousse française Capsix Robotics, située à Lyon, a quant à elle mis sur pied avec son équipe une solution autonome de massage reproduisant des gestes de massothérapie adaptés à la morphologie de l’utilisateur. « Selon l’OMS, plus de 80% des gens ont des problèmes de dos et, au Québec, 60% des gens se sentiraient régulièrement stressés, explique la chercheuse. Le problème, c’est que dans tous les protocoles de recherche, on nous explique que les bénéfices des massages sont obtenus avec des protocoles de minimum 5 ou 6 semaines, à raison de deux séances par semaine. »

À cette fréquence, le massage humain ne semble pas réaliste. C’est là qu’entre en jeu iYU, un robot masseur en développement depuis 2015. « L’idée n’est pas du tout de remplacer le massothérapeute, car le iYU ne fait pas la même chose. Mais ça permet de proposer une nouvelle façon de vivre le massage pour s’entretenir et être en meilleure forme physique et mentale », affirme Carole Eyssautier.

Selon elle, le iYU pourrait être utile dans l’industrie de l’hôtellerie et des spas pour, par exemple, fidéliser une clientèle en rendant le message régulier et accessible à tout le monde. D’après de récentes études, 30% de la population n’est pas cliente du massage parce qu’elle ne veut pas se faire toucher par des personnes qui ne sont pas proches d’elle ; là encore, le iYU pourrait être utile.

Le robot masseur a officiellement été commercialisé au printemps et est déjà installé dans une dizaine d’établissements à travers le monde, dont un au Québec, le Centre Santé Eurospa à Saint-Ignace-de-Cambridge. Les prochaines étapes : développer iYU pour qu’il ne masse pas uniquement le dos, mais tout le corps. « Nous pensons que notre invention peut avoir une forte valeur d’adhésion. On le remarque chez nos utilisateurs : il y a vraiment toutes sortes de personnes, sportives ou non, qui se font masser régulièrement ou pas du tout », termine la scientifique.

Technologie et réalité augmentée

Chez Mews, on s’est carrément inspiré de l’aviation civile pour développer un système de gestion conçu pour simplifier et automatiser plusieurs des opérations hôtelières, du logiciel de réservation au check-out, en passant par la réception et la gestion des revenus. « On travaille sur la recherche, la communication et le conseil, tout ça de manière automatisée pour faciliter la vie dans les hôtels », indique Maxime Roger, directeur commercial chez Mews. Leurs solutions sont implantées un peu partout dans le monde, particulièrement en Europe, mais aussi au Canada, chez Life House à Montréal et The Laundry Rooms en Ontario.

Happy Horizon, pour sa part, se spécialise dans « l’expérience immersive via la réalité augmentée et à des hologrammes », explique Lionel Guillaume, cofondateur et directeur général. Différente de la réalité virtuelle, où on ne voit pas son environnement réel, la technologie permet ici grâce à l’intelligence artificielle de voir si un verre est bien placé dans une chambre ou si les lits sont faits correctement.

« On peut donc former beaucoup plus de gens en même temps grâce à notre dispositif », affirme Lionel Guillaume, citant en exemple les rôtisseries St-Hubert, dont les employés en cuisine sont formés par la compagnie pour apprendre à découper un poulet de façon virtuelle. Même chose au Fairmont Le Reine Élizabeth à Montréal : Happy Horizon permet de former 80 personnes en même pour l’entretien des chambres.

Bref, la technologie présente des solutions qui pourraient bien devenir une alternative à la pénurie de main-d’œuvre dans l’industrie, en plus de compléter et bonifier l’offre dans les hôtels et les spas.

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Mots-clés: Québec (province)
Technologie
Hôtellerie

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