L’hôtellerie canadienne enregistre des records en juillet
En juillet, le tarif journalier moyen (ADR) et le revenu par chambre (RevPAR) disponible étaient les plus élevés jamais enregistrés dans l’industrie hôtelière canadienne, selon les données de CoStar. En plus des niveaux mensuels d’ADR et de RevPAR, le niveau d’occupation au Canada a été le plus élevé depuis août 2022. En juillet 2023, par rapport au même mois un an plus tôt, le taux d’occupation a ainsi augmenté de 0,1% à 75,6%, tandis que l’ADR a augmenté de 7,7% à 232,13 $. Le RevPAR a augmenté de 7,8% à 175,42 $.
« Les tarifs des chambres d’hôtel au Canada ont été une fois de plus le facteur le plus remarquable, note Laura Baxter, directrice de l’analyse hôtelière du groupe CoStar pour le Canada, en entrevue à Hotelier Magazine. L’augmentation des flux de trésorerie permet notamment aux hôteliers de financer des plans d’amélioration immobilière et autres types de projets de dépenses en capital qui ont pris du retard pendant la pandémie. »
Selon elle, les tarifs pour les nuitées de fins de semaine continuent d’augmenter, démontrant la volonté et la capacité du voyageur de loisir à payer des tarifs plus élevés. « Les banquiers, les consultants et les employés fédéraux ne voyagent pas autant qu’avant la pandémie, ce qui se reflète dans le retard de la reprise de l’occupation en semaine dans nos plus grands marchés urbains. »
Parmi les provinces et territoires, Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré le niveau d’occupation le plus élevé en juillet (87,9%), soit 5% de plus qu’en 2022. Parmi les principaux marchés, Vancouver a enregistré le taux d’occupation le plus élevé (87%), soit une hausse de 2,4% par rapport à juillet 2022.
Le taux d’occupation le plus bas parmi les provinces a été enregistré en Saskatchewan (63,1%), en baisse de 1,8% par rapport à 2022. Au niveau du marché, le taux d’occupation le plus bas a été signalé à Edmonton (en baisse de 2,9% à 58,8%).
« Les prévisions les plus récentes ont été revues à la hausse, avec un ADR pour l’ensemble de l’année qui devrait être en hausse de 8,6% par rapport à l’année dernière, indique Laura Baxter. La révision à la hausse était due aux tarifs des chambres plus élevés que prévu au deuxième trimestre et aux attentes d’une récession potentielle, qui ont été repoussées. La mise à niveau de cette année a toutefois eu un impact sur les prévisions pour 2024, le RevPAR étant désormais attendu en hausse de 1,8%, soit une baisse de deux points de pourcentage par rapport aux prévisions précédentes. Cette dégradation reflète la faiblesse de l’économie globale et la baisse prévue des dépenses de consommation. »