IGA express : nouveau restaurant de prêt-à-apporter ?
Avec l’ouverture du premier IGA express, les restaurateurs voient arriver un nouveau joueur dans le marché du prêt-à-manger. Ce n’est que le premier d’une longue série d’IGA express qui a ouvert ses portes hier [1], à Saint-Augustin-de-Desmaures. Membre de la grande famille Sobeys, cette nouvelle bannière (24/24, 7/7) est un concept hybride entre un supermarché, un dépanneur et de la restauration rapide, se distinguant par son offre d’alimentation plus saine.
D’une superficie de 4 000 pieds carrés, le commerce offre des solutions rapides aux clients en déplacement ou qui n’ont pas le temps de cuisiner. Fortement inspiré de ce type d’établissement très courant en Europe, on trouve au IGA express : des pompes à essence, un cellier, une section épicerie (dans laquelle les produits sont offerts au même prix régulier que dans un IGA traditionnel), du prêt-à-manger, une section prêt en « 20 minutes » et un comptoir bistro assorti d’un service à l’auto.
« Nous avons choisi des produits prémontés chez nos fournisseurs, mais l’assemblage se fait ici, dans notre cuisine. Les sandwichs, les salades et les fruits coupés, par exemple, sont tous préparés par nos employés sur place » explique Alain Gagné, propriétaire de cette succursale et des quatre IGA des Sources de la région de Québec.
Comme aucune table n’est offerte en magasin, l’épicier n’a pas eu à se munir d’un permis de restauration. Questionné sur le sujet, voici ce que François Meunier, Vice-président, Affaires publiques et gouvernementales de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) avait à dire à ce propos : « Que les épiceries n’aient pas de permis de restaurant n’est pas tellement différent du fait que les restaurants qui vendent au détail n’ont pas besoin de permis d’épicerie… Si les restaurateurs veulent offrir des mets à emporter ou avoir un comptoir de boucherie pour vendre leur steak au détail de la même manière dont on le fait à l’épicerie, ils doivent accepter que les épiceries puissent aussi offrir des services de restauration. De toute façon, dans les deux cas, ils possèdent des permis relativement à la préparation des aliments. Par ailleurs, pour offrir un service à l’auto avec des mets à emporter, il m’apparaît clair que les épiciers devront émettre des factures émises par un MEV, et nous nous assurerons que c’est bel et bien le cas. »
Sobeys entend ouvrir une soixantaine de IGA express et de IGA mini (une formule qui ne comprendra pas de bistro, ni de service à l’auto) au Québec d’ici cinq ans, à raison de 10 à 15 ouvertures par année. Les villes de L’Ange-Gardien (mi-janvier) et de Jonquière (février) sont les prochaines sur la liste des ouvertures prévues en 2014 nous confiait Stéphane Truchon, chef de l’exploitation de détail multi-surfaces pour Sobeys.
Le secteur de l’alimentation est en mutation, il faut se l’avouer. « Dans la restauration ou dans le commerce de détail, tout bouge très vite et il faut être à l’affût des nouvelles tendances pour pouvoir perdurer. Actuellement, on note que les services de traiteur, de livraison, d’offre de mets à emporter sont presque la norme » constate François Meunier.
Photos : courtoisie
