De plus en plus de cafétérias ferment dans les écoles
Ces derniers mois, au moins quatre services de cafétéria ont dû fermer leurs portes dans des écoles de la région de Québec et ce, par manque d’employés. La situation inquiète des parents tout comme la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) qui y voit des répercussions sur les élèves et leurs apprentissages, surtout ceux issus de milieux défavorisés.
La direction de la polyvalente de Neufchâtel aurait envoyée le 18 novembre dernier, selon Le Soleil, une lettre envoyée aux parents pour annoncer que « la cafétéria de l’école sera fermée pour un temps indéterminé ». Deux semaines plus tard, elle a ajouté sur sa page Facebook que le service ne pouvait reprendre « faute de cuisinier ». S’en est suivi une nouvelle offre d’emploi d’Aramark, le sous-traitant censé exploiter la cafétéria qui compte plus de 1 850 élèves. Elle affiche un salaire de 18 $ de l’heure pour travailler de 6h30 à 14h30 tous les jours de la semaine.
Les 905 élèves de l’école Cardinal-Roy se retrouvent depuis le 11 novembre face au même scénario. « Si vous connaissez des gens qui pourraient être intéressés à travailler au service de cafétéria, n’hésitez pas à les référer auprès de notre secrétariat », écrit la directrice dans une lettre aux parents. Quant aux 700 élèves de l’école Jean-de-Brébeuf, dans Limoilou, ils sont invités à apporter leur repas dès le retour des Fêtes.
Le manque d’effectifs n’épargne pas non plus les établissements privés. Bien qu’aucune n’ait rapporté de fermeture prolongée, plusieurs dépendent de la présence d’un ou de deux travailleurs. Au début du mois, le Collège François-de-Laval a dû suspendre son offre de traiteur, deux de ses employés étant malades.
Des services fragiles
La fermeture en série de cafétérias préoccupe des parents. Le président de la FCPQ, Kevin Roy, craint notamment les contrecoups sur les élèves. « Quand on parle de services essentiels, il n’y a pas plus essentiel que de manger le midi, explique-t-il dans une entrevue avec Le Soleil. Dans pratiquement toutes les écoles du Québec où on offre un service de traiteurs, des élèves plus défavorisés en dépendent pour se nourrir. »
Si la formule varie d’un endroit à l’autre, en règle générale, les directions des écoles distribuent des cartes-repas aux élèves qui sont dans le besoin. « [La fermeture de cafétérias] change les habitudes de plusieurs parents, mais pour ceux qui en dépendent comme une source fiable de repas équilibré, c’est complètement autre chose, s’alarme le président de la FCPQ. Le parent moyen peut s’arranger, peut comprendre et s’adapter au manque de service, mais certaines familles n’ont simplement pas les moyens de s’adapter. »
Pour l’organisme qui représente les comités de parents, ces autres bris de service s’inscrivent dans une tendance lourde observée dans les établissements d’enseignement du Québec.
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