David Gagnon : « J’ai Mikes tatoué sur le cœur »
C’est le propriétaire de Mikes à Drummondville qui a remporté le prix du Franchisé jeune entrepreneur 40 ans et moins lors du gala Maillon d’or du Conseil québécois de la franchise mercredi dernier. « Ce prix, ça me rappelle pourquoi je fais ce travail et pourquoi je voulais acheter une chaîne plutôt qu’un restaurant indépendant, réagit David Gagnon, le sourire dans la voix. Nos employés sont des maillons de cette chaîne, et c’est là où le Maillon d’or prend toute sa valeur. C’est un beau couronnement du travail accompli depuis six ans. Mon objectif, c’est pas d’être à la hauteur des attentes, c’est de les dépasser ! »
Un couronnement multiple : son Maillon d’or s’accompagne du prix du Franchisé de l’année de la chaîne Mikes en 2019 et du prix E36 2020 (catégorie commerce de plus de 20 employés) de la Chambre de commerce de Drummondville. Classé au premier rang des ventes parmi les 70 restaurants de la chaîne, le restaurant de David Gagnon a connu une augmentation de 14 % de ses ventes et une hausse d’achalandage de plus de 9%, tandis que sa « e-réputation » se classe parmi les plus élevées de la bannière.
Fier Drummondvillois, l’entrepreneur est arrivé chez Mikes à 15 ans pour sa première job étudiante. « Ça a été une très belle école pour moi, résume David. J’ai commencé à faire les patates-frites, puis j’ai monté les échelons pendant 11 ans, de chef cuisinier à responsable et gérant de cuisine. » En 2004 le restaurant déménage dans une nouvelle location. David devient alors gérant général, prenant en charge l’installation et l’aménagement du nouveau restaurant.
Esprit de famille
Une fois ce défi passé, l’envie de voir autre chose le prend et David devient entrepreneur en construction. Mais il ne reste jamais bien loin du restaurant, d’autant que Marcel, le propriétaire, est devenu un ami. « J’ai toujours eu Mikes tatoué sur le cœur ! Je me souviens d’une fois où j’étais venu dîner avec une copine ; pendant qu’on mangeait, Marcel m’appelle sur mon cellulaire : “David, t’es loin ? Peux-tu venir nous aider ? On est mal pris dans la cuisine…” J’ai répondu : “Je suis assis au bar !” J’ai demandé à mon amie si elle était correcte pour finir le repas seule et je suis allé aider l’équipe. Je suis toujours capable d’embarquer ; je peux faire un sandwich Superstar les yeux fermés, j’en fais depuis que j’ai 15 ans ! »
En 2014, lors d’un énième dîner chez Mikes, Marcel vient voir David et lui dit qu’il serait le mieux placé pour racheter le restaurant ; le propriétaire veut vendre depuis quelque temps, mais pas à n’importe qui. « Il savait que je prendrais soin de son équipe », confie David. Cette même année, il devient papa en août et reprend le restaurant en octobre. Un double défi pour le jeune propriétaire de 33 ans ; mais Marcel n’est jamais bien loin, et l’aide même à préparer le financement pour le rachat.
« L’esprit de famille est très fort au Mikes et l’a toujours été, avant même que j’arrive, souligne David. J’ai des serveuses qui sont ici depuis plus de trente ans, et une douzaine d’employés sur 60 avec plus de dix ans d’ancienneté. Y a de quoi de tissé fort dans l’équipe ! C’est ce qui fait qu’on se démarque : on prend soin les uns des autres. Quand tes employés sont prêts à faire un shift de plus au besoin sans jamais rechigner, c’est qu’ils ont autant à cœur le bien-être de l’entreprise que toi. »
Le propriétaire de 39 ans a d’ailleurs engagé certains enfants d’anciens collègues. Aujourd’hui, son propre fils connaît tous les employés et sa conjointe est devenue contrôleuse au restaurant. « Ça nous a permis d’avoir une meilleure qualité de vie, de vivre en famille, conclut David. On est une famille au Mikes. C’est un beau message marketing, mais chez nous c’est vrai ! »
Pour suivre Mikes Drummondville :
- Sur le web : Toujours Mikes Drummondville
- Sur Facebook : Mikes Restaurant
(Photo : Capture d’écran)
