Une application estime l’empreinte carbone de vos menus
Après avoir développé une application grand public, Emission Reduction Now, un OBNL qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de l’alimentation, travaille depuis un an sur un projet pilote avec trois acteurs de l’industrie : le CHU Sainte-Justine, Lola Rosa et les boulangeries Arhoma.
Grâce à une application web, ils estiment l’empreinte carbone de leurs recettes afin d’identifier les leviers pour réduire les GES de leur offre alimentaire. Au total, pour les trois établissements, l’impact carbone de près de 1000 recettes a été évalué par ERN.
« Nous travaillons afin d’améliorer l’empreinte écologique de notre offre. L’application Climat en Chef - Restauration a permis de confirmer que les efforts engagés jusqu’ici vont dans la bonne direction et nous encourage à aller plus loin », indique Charlie-Anne Normand, spécialiste en procédés administratifs en nutrition au CHU Sainte-Justine, dans un communiqué.
« Sur les deux suggestions de plats par jour dans le CHU, les clients se font une idée des différences de GES et se posent des questions. C’est un premier pas », estime Jean-Christophe Mortreux, le directeur d’ERN.
Pour Eric Bieunais, propriétaire du restaurant Lola Rosa à Montréal, l’idée est de « sensibiliser à l’impact des habitudes alimentaires sur l’environnement ». « Les consommateurs peuvent ainsi faire des choix réfléchis et assumés qui contribueront à la lutte contre le changement climatique », indique le restaurateur dans un communiqué.
Des apprentissages « qui pourront être répliqués à plus grande échelle »
« C’est une occasion inédite de développer des stratégies de mobilisation efficaces auprès de trois clientèles types afin de réduire l’impact environnemental de notre alimentation. Ces apprentissages pourront être répliqués à plus grande échelle », précise dans un communiqué Ghina El Haffar, chercheuse postdoctorale au Centre McGill de convergence de la santé et de l’économie (MCCHE), et impliquée dans le projet au même titre que Montréal - Métropole en santé.
Outre l’estimation de l’empreinte carbone du menu ou des produits alimentaires, « ce qui compte, c’est l’empreinte absolue sur les ventes », estime le fondateur d’ERN. L’année prochaine, Jean-Christophe Mortreux souhaite poursuivre le projet auprès d’autres entités. Il pense notamment à des organismes comme La Cantine pour tous, qui offre des repas abordables pour les familles modestes.
« Pour l’instant, les entreprises ou les institutions intéressées par notre projet sont déjà engagées elles-mêmes dans une démarche responsable », souligne le directeur d’ERN.
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