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Patricia Cornejo : 23 ans au Germain Montréal

 
21 juin 2023 | Par Marie-Carole Daigle
Crédit photo: Courtoisie

C’est parce qu’elle se sentait à sa place comme « préposée au confort » que Patricia Cornejo a passé près d’un quart de siècle au service du même employeur, l’Hôtel Le Germain Montréal. Et, elle insiste pour le dire, il a eu l’attitude nécessaire pour la retenir tout ce temps. La jeune retraitée a reçu le prix Employée de l’année dans la catégorie Ressources humaines lors des Prix Hotelia de l’Association hôtelière du Grand Montréal (AHGM).

« Du début jusqu’à la fin, j’ai aimé l’ambiance qui règne à l’Hôtel Le Germain Montréal, indique en toute candeur Patricia Cornejo, qui a pris sa retraite très récemment. C’est certain qu’il y a eu des journées plus difficiles que d’autres, mais j’ai toujours senti que la direction était là pour m’appuyer, moi et tous les membres de mon équipe. »

Arrivée à l’Hôtel Le Germain Montréal à son ouverture en 1999, Patricia Cornejo décrit sa première journée comme ayant été la pire de toutes. « J’ai failli mourir tellement c’était difficile ! », se remémore-t-elle avec humour. Elle n’avait jamais travaillé comme femme de chambre, et la personne qui devait lui montrer comment faire le travail n’était pas présente. « Je suis entrée discrètement dans les chambres faites par les autres filles et j’ai pris mentalement des notes pour m’assurer de ne rien oublier dans les miennes. À la fin de la journée, personne ne m’a crue quand j’ai dit que je n’avais aucune expérience en hôtellerie ! »

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Entre l’équipe et la direction

Les années passant, Le Germain a occasionnellement confié des tâches de chef d’équipe à Patricia, mais celle-ci a toujours tenu à continuer de travailler aussi comme femme de chambre. « Ce rôle m’a permis d’être entre l’équipe et la direction, fait-elle remarquer. C’est là que j’ai vu qu’on avait des patrons vraiment à l’écoute. Ils ont compris que les femmes de chambre savent ce qu’il faut faire pour bien entretenir une chambre. Au Germain, les patrons ne vont pas arriver avec un nouveau nettoyant, une nouvelle sorte de guenille ou même de nouveaux draps sans nous avoir d’abord consultées. »

Une façon ingénieuse de fixer les contenants de produits d’hygiène au mur, l’utilisation d’une spatule en plastique pour bien glisser les draps sous le matelas, des stratégies pour éviter le gaspillage : voilà des exemples de suggestions faites par Patricia au fil des ans qui ont reçu l’approbation de ses supérieurs. Elle a aussi formé plus de 80 % des recrues de l’équipe de la dernière année. « Toutes ont été sensibilisées à l’importance de respecter l’intimité du client et de faire un travail impeccable, quel qu’il soit. Un client qui va rester quelques jours va le remarquer ; il va même faire plus attention… et laisser un meilleur pourboire, ajoute-t-elle. Bref, tout le monde est gagnant ! »

Le sentiment d’être comme une famille est aussi un point important pour Patricia Cornejo. « Je suis originaire d’Amérique du Sud et, comme bon nombre de mes collègues qui sont des immigrants, je suis plutôt habituée à une société où le patron est vraiment le boss ! L’autre aspect de notre ambiance que j’aime beaucoup, c’est que les filles se soutiennent. Il n’y a pas de jalousie : s’il y en a une qui finit ses tâches avant la fin de son quart de huit heures, elle va aider l’autre. L’atmosphère, c’est important, car un personnel heureux va faire un bon travail... »

À lire aussi : Un vent de renouveau au Prix Hotelia de l’AHGM

Mots-clés: 06 Montréal
Hôtellerie

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