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Point de vue

Donner pour donner

 
5 septembre 2017 | Par Robert Dion

Je n’en suis pas à mes premières doléances sur la facilité avec laquelle l’hôtellerie et la restauration ont tendance à tout vouloir donner pour attirer la clientèle. C’est la réflexion récente d’un restaurateur qui m’a fait réfléchir à la question. Il me disait : « Je ne donne pas ma soupe ; pourquoi je donnerais mon pain ? » Je ne dis pas que tout le monde devrait vendre ou donner son pain, mais ça m’a poussé à la réflexion.

Les « 2 pour 1 », les rabais de 50 % vendus en ligne, les repas gratuits pour les enfants, la 10e nuitée gratuite… toutes les raisons sont bonnes pour donner ! Mais à l’ère où les marges de profit sont minimales, est-ce encore la bonne direction à prendre ? Les clients ne recherchent-ils pas avant tout une expérience, une valeur ajoutée, un dépaysement ? Il est temps de se questionner. Même les offres de durée limitée offertes par les grandes chaînes de restauration sont en pleine évolution et se transforment en offres de démarcation plutôt que de promotion. Les meilleurs au monde ne se comparent pas à partir des prix qu’ils demandent, mais bien des prestations qu’ils offrent.

Posez-vous simplement la question avant de concevoir une promotion !

Robert Dion, éditeur
[email protected]

 
 
Billet de la rédaction

Limonade d’automne

« Quand la vie vous donne des citrons, faites-en de la limonade ! »

 
5 septembre 2017

S’il est bien une chose dont on peut être certain dans la vie, c’est que, des citrons, on en recevra tous. Certains seront plus amers que d’autres. Le monde de l’édition ne fait pas exception. Les collaborateurs, les pigistes, les sources et ressources vont et viennent au fil des occasions qui se présentent. Chez HRImag, on se dit que c’est la vie et on peaufine notre recette de limonade ! L’automne semble propice aux mouvements, et je voulais en souligner deux que je trouve particulièrement dignes de mention.

Vous remarquerez d’abord qu’une nouvelle version de la chronique Équipement vous est maintenant proposée. C’est à regret que j’ai appris le départ de Guillaume Lussan, qui était à la barre de ces pages depuis 2011. Ses responsabilités de consultant en aménagement de services alimentaires et en restauration auprès de WSP le tenant très occupé, il a dû prendre la décision d’abandonner la plume. Nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite au sein de son équipe, tout en sachant qu’il demeurera un lecteur assidu de notre magazine et un collaborateur occasionnel de premier choix ! Merci, mon ami Guillaume !

Ensuite, ce numéro propose une nouvelle version de la chronique Région sous influence. En effet, nous avons osé l’exercice de la chaîne d’influence. C’est bien de parler des gens qui font bouger les choses dans les HRI de leur région, mais nous avions envie vous donner la parole afin de savoir non seulement qui vous inspire, mais aussi pour quelles raisons. Cela donne lieu à de très beaux témoignages que je vous invite à lire en toute fin de magazine.

Finalement, faire évoluer nos pages ne signifie rien de plus qu’une transition s’opère, que le relais se passe d’une personne à une autre. Ce n’est pas signe de la fin, mais plutôt l’assurance de la continuité… et ça passe mieux avec un verre de limonade !

Sonia Carufel, rédactrice en chef
[email protected]

 
 
Personnalité HRI

Natasha Desbiens : L’indispensable retour au jeu

« ÇA ME MANQUAIT ! » LA PHRASE RÉSONNE COMME UN CRI DU CŒUR. APRÈS CINQ ANNÉES À LA TÊTE DE L’ASSOCIATION HÔTELIÈRE DE LA RÉGION DE QUÉBEC, NATASHA DESBIENS A RETROUVÉ LE TERRAIN DES OPÉRATIONS EN PRENANT LES COMMANDES DU TRÈS MODERNE HAMPTON INN & SUITES BY HILTON, INAUGURÉ FIN MAI À QUELQUES ENCABLURES DU CENTRE DE LÉVIS. « LES CINQ ANNÉES PASSÉES À L’AHRQ FURENT PARTICULIÈREMENT INTÉRESSANTES, CONFIE-T-ELLE, SOURIRE AUX LÈVRES. CEPENDANT, QUAND L’OCCASION DE REDEVENIR DIRECTRICE GÉNÉRALE S’EST PRÉSENTÉE, JE N’AI PAS HÉSITÉ LONGTEMPS. LA PRISE DE DÉCISIONS, LA GESTION DU PERSONNEL, LE CONTACT AVEC LES CLIENTS, TOUT CELA ME MANQUAIT… »

 
5 septembre 2017 | Par Pierre-Alain Belpaire

Celle qui compte près de trois décennies dans l’univers de l’hôtellerie (dont 21 ans à la tête du Comfort Inn Beauport, du Westmont Hospitality Group) entend avant tout « prendre du plaisir ». « Le défi est vraiment excitant, s’enthousiasme-t-elle. En tout, 99 chambres, à la tête des ponts. Du corporatif, évidemment, mais aussi des touristes, de l’événementiel, du sportif : bref, une clientèle intéressante, variée, et beaucoup de projets à réaliser. C’est un nouveau chapitre pour moi – le début d’une nouvelle aventure. »

Son expérience au sein du regroupement des professionnels de la Capitale -Nationale fut néanmoins « des plus enrichissantes », poursuit-elle. Elle lui aura permis de mieux saisir « l’importance et la force du réseau » et donné l’occasion de côtoyer des personnalités diverses. « J’ai appris durant ces cinq années. Beaucoup appris, concède-t-elle humblement. Les membres de l’AHRQ me parlaient de leurs parcours, de leurs idées, des problèmes rencontrés. Moi, j’avais principalement évolué dans l’univers corporatif, mais au sein de l’Association, 80 % des hôtels sont des propriétés familiales. J’ai découvert cette autre facette du métier. »

Curieuse et passionnée, Natasha Desbiens s’amuse, s’interroge, s’intéresse. Et pose au passage un regard lucide et optimiste sur cette profession qu’elle aime tant. Si elle confirme ainsi que l’industrie hôtelière québécoise a connu des moments difficiles voici peu (« 2013, 2014… des années à oublier au plus vite ! »), elle considère que le pire est passé. « Les chiffres se sont nettement améliorés. Notre industrie se relève, j’en suis persuadée. » En plus de l’avantage indéniable offert par la situation du dollar canadien, la responsable estime que les hôtels de la province pourraient bénéficier du contexte international instable et tendu. « À la suite des événements tragiques survenus récemment en Europe, le Canada et le Québec en particulier apparaissent plus sécuritaires. C’est un critère de choix important pour les touristes américains. »

Malgré cette embellie, Natasha Desbiens garde la tête froide. Et répète à l’envi que les professionnels devront poursuivre leurs efforts, continuer d’innover et, surtout, rester unis. « Réussir dans l’hôtellerie est sans doute plus difficile que par le passé, glisse-t-elle. L’actuelle pénurie de maind’œuvre est véritablement inquiétante. Les OTA [2] sont aussi arrivées dans le décor et nous compliquent pas mal la tâche. Il ne faut pas que ces organismes aient la mainmise sur de nos établissements. Les bannières et les groupes peuvent s’organiser pour lutter contre ces nouveaux acteurs. Pour les particuliers, c’est plus délicat. Mais c’est ensemble que nous trouverons la solution ! »

 
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