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Lorsque les produits rejoignent les valeurs des exploitants

 
7 mars 2023 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: HRImag

Soif de révolution est une nouvelle série documentaire produite par Picbois Productions qui sera diffusée dès le 15 mars sur la chaîne de télévision Historia. À travers dix épisodes de 30 minutes, elle amène le public à faire une incursion dans l’univers de passionnés qui conçoivent et produisent des alcools d’ici. À l’écran se retrouvent ainsi les équipes de la Microbrasserie Les Grands Bois à Saint-Casimir, du Vignoble La Bauge à Brigham et de la Distillerie de la Chaufferie à Granby.

Avec des initiatives comme celles-ci, les clients gagnent en connaissances, ce qui se répercute du côté des HRI. Rencontre avec Claudia Doyon qui gère le bar de la Chaufferie, crée une carte de cocktails entièrement québécoise et aide le distillateur Vincent Van Horn à développer de nouveaux produits.

Pourquoi avez-vous choisi de participer à cette série documentaire ?
On veut que les gens découvrent ce qui peut se faire au Québec et les clients ont envie de connaître les passionnés qui se trouvent derrière un produit, savoir pourquoi et comment il a été créé. C’est réconfortant et c’est un peu notre travail du côté des ventes.

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C’est sûr que les restaurants et les bars ont un rôle à jouer. Travaillant moi-même dans le milieu, je sais qu’il y a beaucoup de produits qui nous sont présentés que les entrepreneurs doivent crier un peu plus et prendre le temps de faire goûter pour se faire entendre. Personnellement, j’aime voir les réactions lors des dégustations et échanger sur les ressentis.

Comment faire sa place parmi toutes les distilleries ?
Dans les dernières années, il y a eu beaucoup de distilleries qui sont arrivées sur le marché, mais il y en a aussi eu tellement de différentes... Il y a un travail de sensibilisation à faire concernant les différences qui existent entre embouteillé, préparé et origine Québec. Ce dernier signifie que le grain provient d’ici et que ça a été travaillé entièrement localement.

Même si on doit faire notre place, on ne ressent pas nécessairement de compétition entre nous. On travaille plutôt en équipe : on essaie d’apprendre les uns des autres. On fait aussi des collaborations, tant avec des passionnés de bière que de vin. La chance que j’ai en travaillant au bar est de pouvoir faire entrer ces produits-là pour continuer à tisser ces liens. Vincent fait aussi ce travail avec les producteurs. L’industrie de l’alcool est très jeune au Québec et je pense que c’est en travaillant ensemble que l’on va réussir à se développer. C’est aussi de cette façon que les clients vont reconnaître nos produits à la longue.

On parle de produits à l’image de l’entreprise ?
Les produits que l’on fait, c’est une partie de nous. On traite chacun d’eux comme si c’était notre enfant : on le laisse grandir et on apprend chaque année. C’est une question de valeurs et de passion. Pour Vincent, c’était inconcevable de créer une distillerie sans créer son propre alcool ; comme pour moi, c’était inconcevable d’acheter des sirops pour le bar.

L’eau-de-vie de poire est un produit de rêve. On n’a pas un gros travail marketing à faire parce que c’est vraiment un produit de niche, ce sont donc les connaisseurs qui vont l’acheter et le mot s’est passé rapidement : des petites quantités, un produit de saison, c’est beau et bon. C’est un produit de réputation qui se bâtit chaque année. On voudrait éventuellement en faire avec du volume, mais on n’est pas rendu là encore au niveau de notre apprentissage parce que c’est du défrichage tout ce qu’on fait !

Est-ce que les cocktails représentent une façon de rejoindre un plus large public ?
Le monde des cocktails est aussi en plein essor. Les gens ont besoin de références, donc si on part d’un cocktail comme le Whiskey sour, ma façon de l’amener 100 % Québec va être de remplacer le jus de citron par du verjus et d’utiliser un whiskey d’ici avec des notes d’ici. On crée ainsi à notre façon, mais dans la tradition.

De la même façon, on veut lier les produits à des souvenirs. Par exemple, notre liqueur de framboise me rappelle quand j’étais petite et que je me promenais dans les champs pour manger ce petit fruit. On veut que les clients se sentent bien ; l’alcool fait partie d’un monde de plaisirs ; on ne consomme pas tous les jours, donc on promeut le bien/mieux boire.

Mots-clés: Québec (province)
Marketing
Restauration

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