brightness_4
 

Les Brigades culinaires stimulent l’appétit de la cuisine chez les jeunes

 
7 juin 2023
Crédit photo: La Tablée des chefs

Bien qu’elle se soit invitée dans nos assiettes depuis déjà quelques années, l’inflation n’a pas fini de faire grimper le prix des aliments. Ce faisant, les cuisiniers de demain doivent apprendre à composer avec cet ingrédient indésirable, ce que la Tablée des chefs réalise avec ses Brigades culinaires.

Implantées dans près de 250 écoles secondaires québécoises et dans une trentaine d’autres au Canada, les Brigades culinaires aident les adolescents de 12 à 17 ans à apprendre diverses techniques culinaires, le tout pour les aider à développer une certaine autonomie en matière d’alimentation, à développer de saines habitudes alimentaires, mais aussi à préparer, avec plaisir, des recettes abordables, équilibrées, qui réduisent le gaspillage alimentaire.

C’est parce qu’ils seront de plus en plus susceptibles de préparer leurs propres repas en vieillissant que les jeunes du secondaire sont visés par les Brigades culinaires. « Même si c’est juste de réchauffer un repas ou faire un lunch, c’est comme ça qu’on peut commencer à apprendre, indique le fondateur et directeur général de la Tablée des chefs, Jean-François Archambault, à La Presse Canadienne. Déjà, de savoir quoi faire avec peu, d’avoir un minimum de connaissances, de cuisiner de nouveaux aliments, ce sont des notions qui vont être utiles. »

mail

Abonnez-vous à nos infolettres

Chaque semaine, recevez nos dernières nouvelles dans votre boîte courriel.

Donner des outils face à l’inflation

Avec l’inflation, ces connaissances de base sont jugées comme étant encore plus primordiales. Il s’agit par exemple d’apprendre à remplacer un aliment dans une recette parce que celui que l’on voulait acheter était trop cher ou parce qu’il n’était pas disponible. Cela peut amener à créer de nouvelles combinaisons et à réaliser de nouvelles recettes.

« Même si on a en moyenne que 25 jeunes par école qui participent au programme, ils deviennent des ambassadeurs auprès des autres élèves et de leur entourage. Ils vont en intéresser d’autres à la cuisine, les sensibiliser à l’importance de ne pas gaspiller », poursuit l’instigateur du projet qui comble, en quelque sorte, une partie du vide laissé par l’abandon des cours d’économie familiale.

C’est d’ailleurs dans des locaux où était prodiguée cette formation domestique, il y a jusqu’à quelques années, que les brigades oeuvrent. Dans le milieu public, chaque école doit débourser 2000 $ pour s’inscrire au programme et la facture par établissement est d’environ 12 000 $. La moitié du montant restant est subventionné par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, et le reste est divisé entre les nombreux partenaires des Brigades culinaires. La nourriture représente environ 25 % des dépenses du programme, par école.

Viser toutes les écoles secondaires du Québec

L’objectif de la Tablée des chefs est d’offrir ce programme parascolaire dans toutes les écoles secondaires de la province d’ici cinq ans, indique son fondateur et directeur général. « On est très confiants d’atteindre cet objectif, puisqu’on poursuit notre croissance en entrant dans 25 à 30 nouvelles écoles chaque année, fait-il savoir. On a commencé dans les milieux les plus défavorisés, et même maintenant, on a des écoles privées qui demandent à adhérer au programme des brigades. »

Il pense donc rejoindre 400 écoles, ce qui représenterait 8000 jeunes inscrits. « Ça va être extrêmement puissant, parce qu’on donnera des outils à des jeunes pour influencer le changement, aussi bien chez d’autres jeunes que chez leurs parents, sur les enjeux d’achat local, de gaspillage alimentaire ou d’agriculture à la maison. C’est ça qui me stimule. »

Par ce biais, certains jeunes développent même la fibre de la cuisine. Jean-François Archambault fait notamment référence à David Giroux, qui opère un service de traiteur et qui a fait partie de la plus récente cohorte de l’émission Les Chefs !. « Il était sur le point de décrocher lorsque l’on a implanté la brigade dans son école. Il dit lui-même qu’il est un produit de la Tablée des chefs ! » raconte le fondateur.

Un volet de compétition amicale permet d’ailleurs aux différentes brigades du pays de se mettre à l’épreuve. Samedi dernier, la grande finale de l’événement animée par Ricardo Larrivée, porte-parole de la Tablée des chefs, a couronné la meilleure brigade culinaire du Canada. Il s’agit de l’école Marcel-Raymond, du Témiscamingue, qui a su se démarquer en cuisinant les trois ingrédients mystères : du saumon, de la roquette et du fenouil.

(La Presse Canadienne)

Mots-clés: Québec (province)
École
Services institutionnels

À lire aussi !

f i i
© VRTKL.media (9405-7759 Québec inc.) 2012-2024 Tous droits réservés.
HRImag est un média francophone (site Web et magazine papier) qui offre de l'information de pointe sur l'industrie des HRI (hôtels, restaurants et institutions).






arrow_right
Semaine #17
0.38 %arrow_drop_up
0.00 %arrow_drop_up
1.18 %arrow_drop_up
De quoi s'agit-il ?
Cliquez ici