Le budget du Québec n’est pas très prometteur pour l’industrie de la restauration
Par voie de communiqué, l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires (CRFA) a fait savoir qu’elle considère que plusieurs mesures contenues dans le budget provincial déposé le 17 mars dernier à Québec auront un impact négatif important pour l’industrie de la restauration. Notamment, la hausse des contributions au Régime des rentes du Québec.
La restauration emploie 257 000 personnes au Québec, dont 109 000 jeunes de moins de 25 ans. Le budget prévoit qu’à compter du 1er janvier 2012, leur taux de cotisation sera augmenté de 0,15 point de pourcentage par année, et ce, pour une période de six ans. Le niveau de contribution passera ainsi de 9,9 % à 10,8 % pour les employeurs et les employés, ce qui représente une contribution de 650 millions $ pour chacun au bout de ces six années.
« Il ne faudrait pas oublier que les taxes sur la masse salariale au Québec sont déjà 30 % plus élevées que dans le reste du pays » a souligné Jean Lefebvre, vice-président pour le Québec de l’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires. « En augmentant ces taxes encore plus, le gouvernement va punir les restaurateurs parce qu’ils créent des emplois. »
Avec une hausse annoncée de 0,01 $ par litre d’essence d’ici le 1er avril prochain et la TPS qui passera de 8,5 % à 9,5 % en 2012, les consommateurs auront moins d’argent dans leurs poches, et donc moins d’argent pour leurs loisirs et les sorties au restaurant. La CRFA tient à préciser que la hausse de la TPS augmentera également le fossé injuste entre les aliments qui sont taxés en fonction de l’endroit où le client se les procure, que ce soit au restaurant ou à l’épicerie.
« D’abord, on diminue l’argent disponible pour les consommateurs et ensuite on pénalise les employeurs avec des taxes sur la masse salariale en hausse, ce qui aura pour effet de limiter l’investissement et l’embauche de nouveaux employés » poursuit M. Lefebvre. Pour les restaurateurs membres de la CRFA, ce n’est certes pas une bonne façon d’encourager les entrepreneurs à investir dans la belle province !
