L’Hôtel Nomad est le premier certifié Biosphère à Québec
L’Hôtel Nomad devient le premier hôtel à Québec, et l’un des dix premiers au Canada, à recevoir la certification internationale Biosphère. Il est aussi certifié Entreprise carboneutre depuis 2021 et ses copropriétaires, Olivier Donzelot et Romuald Georgeon, se sont fixés comme objectif d’atteindre le zéro émission à l’horizon 2027.
« En tant qu’individus animés par l’esprit de curiosité et de partage, le sort de notre planète nous préoccupe, en tant qu’entrepreneur, il nous oblige à agir, font savoir les copropriétaires de l’Hôtel Nomad, dans un communiqué. C’est pourquoi nous tentons toujours d’offrir à nos clients, sans nuire au confort et à la qualité de l’expérience, des services et prestations en accord avec notre vision de l’écoresponsabilité. »
En plus d’être exigeante sur les points environnementaux, la certification Biosphère a été mise en place pour transmettre les 17 lignes directrices des Nations Unies telles que l’accès à l’eau, l’égalité des genres ou encore la santé et le bien-être. « L’objectif est d’enseigner aux sociétés ce qu’il faut faire, comment le faire et comment le mesurer pour parvenir à des modes de vie et des modèles alignés sur les principes et les objectifs de durabilité mondiaux », peut-on lire sur le site de la certification Biosphère.
Il note d’ailleurs différents points pour lesquels l’Hôtel Nomad s’est démarqué, notamment dans la catégorie Éducation. Il se soucie de la formation de son personnel, il promeut les connaissances sur le développement durable et il participe au développement de projets éducatifs d’autres entités.
Deux autres établissements québécois
Avant lui, Chalets Lanaudière et InterContinental Montreal ont obtenu la certification. « La plupart des certifications qui sont accessibles aux hôtels sont efficaces parce qu’elles permettent de s’orienter correctement pour faire un virage écologique si on le souhaite, mais elles tournent souvent autour des mêmes points, c’est-à-dire le bâtiment et ses émissions de gaz à effet de serre (GES), développe Simon Chouzenoux, gérant du Club Santé et du développement durable à l’InterContinental Montreal. Ici avec la certification Biosphère, ça nous permettait d’aller plus loin parce qu’elle est plus exigeante. »
Il explique qu’elle prend en compte les émissions de GES de scope 1 et 2, contrairement aux autres certifications qui se focalisent sur le scope 1. Celui-ci comprend les émissions directes, par exemple ce qu’émet le bâtiment - tel que le type d’ampoule qu’il utilise pour s’éclairer ou encore la présence ou non de panneaux solaires. Le scope 2, lui, regroupe les émissions indirectes comme l’émission des navettes mises à la disposition des clients.
Depuis son arrivée à l’InterContinental Montreal en 2017, Simon Chouzenoux est impliqué dans le Comité vert qui est responsable d’instaurer des actions pour le développement durable de l’hôtel. Ils ont par exemple fait naître un potager sur la terrasse de l’établissement et ont proposé ensuite des tisanes aux clients produites avec les herbes aromatiques plantées plus tôt dans l’année.
Le tout est documenté et envoyé chaque année à la maison mère de Biosphère, située à Madrid, qui décidera ensuite de renouveler ou non la certification pour un an de plus. Toutes les factures des éléments achetés pour l’hôtel dans le but de le rendre plus vert doivent également s’y retrouver. À titre d’exemple, l’InterContinental Montreal a récemment changé ses serviettes jetables au restaurant pour des réutilisables.
(Avec Caroline Devillers)
