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Érablière La Goudrelle : Un demi-siècle de plaisirs sucrés

 
26 février 2020 | Par Pierre-Alain Belpaire

Les jours rallongent (enfin). La neige fond (déjà). Et voici donc qu’arrive le (tant attendu) temps des sucres ! Dans les prochaines semaines, des hordes de Québécois – et de touristes étrangers – se présenteront dans les célèbres cabanes disséminées aux quatre coins de la province pour se gaver de fèves au lard, de soupe aux pois, de jambon, de crêpes… ou d’une version modernisée de ce traditionnel menu. Si, sur la scène acéricole, certaines cabanes ne font que passer, d’autres réussissent le bel exploit de tenir depuis plusieurs décennies. Ainsi, d’ici quelques jours, les gestionnaires de l’Érablière La Goudrelle accueilleront leurs gourmands visiteurs pour célébrer, avec eux, le 50e anniversaire de cette institution montérégienne.

L’histoire commence pourtant bien avant 1970. Et elle a, dès ses premiers instants, une douce saveur printanière. Nous sommes en 1948 : Lionel et Marie-Ella Gingras mettent la main sur un charmant terrain au Mont-Saint-Grégoire. Le bâtiment principal est restauré, repensé, transformé et le lieu est rapidement baptisé Érablière Le Beau-Site.

Lorsque le dynamique couple cherche à passer le relais, il se tourne, logiquement, vers ses sept enfants. Et en 1961, deux d’entre eux, Laurent-Georges et Lucien, reprennent le flambeau et décident de passer à la vitesse supérieure. Une nouvelle érablière, baptisée La Goudrelle, est dessinée et inaugurée en 1970. Expansion après expansion, travaux après travaux, la capacité du site est revue à la hausse. « On peut recevoir aujourd’hui 890 personnes, mais on a déjà atteint les 1 000 places, se souvient fièrement Michel Gingras, qui, avec ses deux frères, s’est impliqué dans l’entreprise dès le milieu des années 1980. C’est un incroyable récit familial, et tout le mérite de notre réussite revient à mon père, Laurent-Georges, et à son frère. Ils avaient une vraie vision entrepreneuriale, ils avaient compris qu’il y aurait une demande pour de telles cabanes. »

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« Né sur cette érablière »

Si, au fil des ans, les installations ont été transformées, le menu, lui, n’a pratiquement pas bougé. Seuls les desserts ont été « légèrement repensés », tandis que quelques efforts ont été faits pour satisfaire la clientèle végétarienne. « Mais on est ici dans une offre très traditionnelle et cet aspect est très important pour nous, analyse Michel Gingras. On veut attirer et séduire une clientèle très large, très familiale, et on tient donc à garder des prix vraiment accessibles. »

Le principal changement que le sympathique passionné a observé au fil des décennies, c’est sans aucun doute le bouleversement dans les habitudes des clients de La Goudrelle. « Avant, une sortie à la cabane à sucre, ça voulait dire boisson, ça voulait dire party. Nos vendredis et samedis soir étaient pleins. Aujourd’hui, ce sont surtout nos samedis et dimanches midi qui connaissent un très grand succès. La consommation d’alcool a nettement chuté et l’esprit est beaucoup plus familial, très bon enfant. »

Persuadé que la success story familiale a encore un bel avenir devant elle (« Les autres générations sont prêtes », souffle-t-il), Michel Gingras refuse toutefois de se prêter au jeu des prédictions. « Tout change tellement vite dans cette industrie, tant au niveau des technologies que de la clientèle. Tenez, on a longtemps fonctionné sans réservations ou presque. Chez nous, c’était premier arrivé, premier servi. Mais là, avec les téléphones et les applications, c’est fini tout ça. Maintenant, tout est coordonné, tout est contrôlé. »

Ce samedi, La Goudrelle entamera sa 51e saison. Et à quelques encâblures du début des festivités, Michel Gingras, « quasiment né sur cette érablière », avoue se sentir toujours bien lorsque revient le printemps. Sa seule crainte : que la météo vienne gâcher la fête. « Bien sûr, le repas se passe à l’intérieur, mais lorsqu’ils viennent chez nous, les gens passent en moyenne quatre heures sur le site, ils se baladent dans les sentiers, les enfants profitent des jeux… On tient à leur offrir toute une expérience ! »

(Crédit photos : Érablière La Goudrelle)

Pour suivre l’Érablière La Goudrelle :

Mots-clés: 16 Montérégie
Restauration

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