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Tommy Dion (Le Cuisinomane) : « Lorsque le cours des choses reprendra... »

 
27 mars 2020 | Par Marie-Ève Garon

Tommy Dion aime profondément la scène culinaire québécoise : son terroir, sa gastronomie, ses chefs et tous ses artisans. En tentant de circonscrire le rôle du sympathique entrepreneur, on se rend rapidement compte de l’étendue de son talent, de son audace et de ses curiosités. Le fondateur du blogue et guide gourmand Le Cuisinomane a gravi les échelons de son art une marche à la fois, jusqu’à atteindre, l’an dernier, une notoriété certaine. La pandémie de COVID-19 a en quelque sorte clôturé cet immense terrain de jeu sur lequel il exerce son métier. Mais ce repos forcé, Tommy Dion compte bien l’utiliser à bon escient afin d’être au sommet de sa forme lorsque la machine repartira.

« La gastronomie m’a toujours passionné. Lorsque j’allais chez des amis dans ma jeunesse, un de mes plaisirs était de manger les plats que leur mère cuisinait, confie-t-il. J’ai fait des études dans un tout autre domaine, dont une maîtrise en physiologie de l’exercice. Je suis également un ancien athlète de triathlon. J’ai participé à deux reprises au championnat du monde d’Ironman à Hawaï. En parallèle, j’ai peu à peu commencé à écrire sur différentes plateformes. » Il y a un peu plus de cinq ans, Tommy Dion décide de faire le grand saut afin de se consacrer au rayonnement de la gastronomie québécoise. « En quatre jours, j’ai déménagé de Québec à Montréal et j’ai commencé une toute nouvelle vie. » Arrivé sur le terrain, il se rend compte de l’importance réelle de faire briller la scène culinaire d’ici et de valoriser ses artisans. « De façon générale, on a tendance à se tourner vers l’extérieur du Québec lorsqu’on veut quelque chose, alors que nous avons tout ce qu’il faut ici. Ma mission gravite essentiellement autour de cette revalorisation. »

Faire sa place

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Peu à peu, Le Cuisinomane trouve son identité et l’épicurien peaufine ses connaissances en matière de gastronomie. À mesure qu’il affine son palais, des revues de plus grande envergure l’approchent à titre de rédacteur et de chroniqueur. « J’ai fait un certificat en gastronomie à l’UQAM et je m’intéressais particulièrement à tout ce qui a trait aux goûts et aux analyses sensorielles. Chaque décision que je prenais allait dans le sens de faire rayonner la gastronomie d’ici et je tenais à être crédible dans le milieu. » Tommy Dion gravite aujourd’hui autour de la scène gastronomique de la métropole, mais également de l’ensemble de la province.

Tourisme gourmand, ouverture de restaurants, profil de chefs, mise en valeur du terroir, création de contenu et de recettes… : l’entrepreneur parcourt, touche et goûte le territoire afin de pouvoir en parler à sa juste valeur. « Je suis sur le terrain 80 % du temps ! Chaque fois que j’émets un commentaire, que je fais une critique ou une recommandation, je mets ma crédibilité en jeu. Je veux que mon blogue soit une source d’information fiable. » Lorsque qu’il se retrouve quelque part dans le cadre de son travail, l’entrepreneur se fait un devoir d’analyser tous les aspects d’un concept : service, plat, goût, décor, ambiance… « Ce n’est pas quelque chose que je fais à la légère. Ça me permet d’apprendre et d’être en constante progression. Je prends ce métier très au sérieux. »

Garder le cap

La crise actuelle a évidemment changé beaucoup de choses : les contrats perdus, les projets sur la glace, le terrain de jeu en quarantaine. Pour l’heure, Tommy Dion tente de faire preuve d’originalité pour continuer de créer du contenu intéressant, original et pertinent. « Je veux demeurer actif et ne pas bifurquer de ma ligne directrice pour que les gens se rappellent qui je suis. Une de mes grandes forces demeure la persévérance. »

Face à cette pandémie, celui qui est devenu, dans les dernières années, un ambassadeur de la gastronomie d’ici estime qu’il faudra du temps, beaucoup de temps, à la scène culinaire montréalaise pour retrouver le dynamisme et l’effervescence ressentis en 2019. « Mais il ne faut pas perdre de vue que cette crise est temporaire et qu’il y aura une fin. Une épuration se fera sentir en restauration, c’est certain, et chez les blogueurs par le fait même. Mais la population se remettra à sortir. Peut-être moins, mais mieux. Et lorsque le cours des choses reprendra, je veux être au meilleur de ma forme pour que la mission de rayonnement que je me suis donnée prenne vraiment tout son sens. »

(Photo fournie par Tommy Dion)

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Mots-clés: 06 Montréal
Restauration

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