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« Les jeunes entreprises sont oubliées par le gouvernement »

 
9 mars 2021
Crédit photo: La Catrina

Lettre ouverte de Charlotte Chevalier et Emiliano Gonzalez-Camarena, copropriétaires des restaurants La Catrina.

Depuis le début de la crise de la COVID-19, le gouvernement Legault se défend de venir en aide aux entreprises par le biais de diverses compensations financières visant à combler les pertes associées aux mesures sanitaires. Ce dont on n’entend pas parler, ce sont les critères d’admissibilité extrêmement rigides de la Coalition Avenir Québec.

En effet, depuis le premier confinement, le 22 mars 2020, les petites entreprises ayant moins d’un an d’activité se sont vues tour à tour refuser l’accès à tout programme d’aide financière. Malgré la situation financière particulièrement précaire de ces dernières, le gouvernement invoque l’impossibilité de prouver que les pertes financières de ces établissements sont bel et bien liées à la COVID-19.

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Nous avons ouvert en mai 2019 une première succursale de La Catrina dans le Vieux-Port de Montréal. Dès le mois d’octobre suivant, nous visitions le local de ce qui deviendrait, le 9 septembre 2020, La Catrina du Mile End. À la signature de notre bail en décembre 2019, nous ne pouvions savoir qu’une pandémie frapperait. Pourtant, lorsqu’on questionne l’employée responsable de notre dossier pour la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL), on nous répond : « C’était à vous de ne pas ouvrir une entreprise en pleine pandémie. »

Aucune aide financière

À cause des travaux obligatoirement retardés et des différentes mesures annoncées, la nouvelle succursale n’a été ouverte qu’un mois, soit du 9 septembre 2020 au 1er octobre 2020. De plus, durant ces quelques semaines d’activité, nous avons dû, comme les autres restaurateurs, nous plier aux nombreuses règles concernant la distanciation entre les tables, la capacité d’accueil réduite à 50 %, l’arrêt de la vente d’alcool à une certaine heure et l’investissement dans de l’équipement de sécurité tels que des panneaux de Plexiglas, des produits désinfectants, des masques, des visières, etc.

Ce qui dérange, c’est que de notre côté on fait notre part, on joue à la police avec nos clients afin qu’ils respectent les consignes gouvernementales et on suit les règles, mais on ne reçoit aucune aide en retour, ne serait-ce que pour ces équipements de sécurité ou pour couvrir une partie des dépenses fixes.

Dans ce secteur durement affecté, alors que la fermeture des restaurants dans la région du Grand Montréal dure depuis maintenant plus de six mois, nombreux sont les restaurateurs qui se demandent combien de temps encore il leur reste avant de devoir mettre la clé sous la porte. Le gouvernement doit sans plus tarder réformer ses conditions d’admissibilité aux programmes d’aide financière.

On est à bout de souffle, on a besoin de savoir où l’on s’en va. On croit en la ville de Montréal et en son potentiel, on veut continuer d’y générer des emplois, mais le gouvernement doit s’adapter à la réalité du terrain.

Mots-clés: Québec (province)
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