Le temps des bilans, un an après l’entrée en vigueur de la Loi sur le tabac
Le 31 mai 2006, la Loi sur le tabac, qui interdit de fumer dans les restaurants et les bars du Québec, entrait en vigueur dans la controverse. Un an plus tard, 80 % des personnes interrogées trouvent plus agréable de se rendre au restaurant et 53 % des gens considèrent qu’il est désormais plus plaisant de fréquenter les bars, selon un récent sondage Léger Marketing.
Ces conclusions positives sont partagées par la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac et l’Association pour les droits de non-fumeurs, qui ont présenté, la semaine dernière, un bilan optimiste des divers enjeux entourant cette mesure. D’après eux, 8 Québécois sur 10 trouvent que la Loi a eu des effets bénéfiques sur la santé. Soulignant que cette loi est rentable pour la société québécoise, la coalition et l’association soutiennent qu’une majorité de fumeurs souhaiterait maintenant arrêter de fumer. Plus encore, elles affirment que cela n’a nullement été catastrophique pour l’industrie des bars, car si, en 2006, les recettes des bars ont chuté de 3,4 % par rapport à 2005, elles ont néanmoins dépassé celles des six années antérieures.
D’autres sons de cloche se font cependant entendre ailleurs. En effet, Radio-Canada a révélé que les organismes sans but lucratif du Québec (OSBL) qui sont financés par les bingos se retrouvent devant un bilan catastrophique, la plupart des salles de bingo ayant subi une baisse de fréquentation de 20 % à 30 %. Par ailleurs, monchoix.ca, qui compte 15 400 membres au Québec, assure que cette Loi sur le tabac a forcément eu des effets négatifs pour les bars et les restaurants en leur infligeant des pertes considérables. Il est cependant à noter que monchoix.ca est financé par le Conseil canadien des fabricants des produits de tabac.