La proximité des fast food favoriserait l’obésité chez les jeunes
Une étude publiée en janvier dernier a révélé que les adolescents ont plus de 5 % de chances de devenir obèses s’il y a un restaurant de type fast food à moins de 200 mètres de leur école.
Ainsi, pour chaque journée scolaire, un étudiant qui a facilement accès à un établissement à service rapide consommerait entre 30 et 100 calories de plus que celui qui ne dispose pas d’un accès aussi facile à ce type de restaurant. Les résultats sont totalement différents lorsqu’il s’agit d’écoles situées à plus de 400 mètres d’un fast food ou d’écoles qui se trouvent près de restaurants offrant d’autres types de nourriture.
L’étude permet également d’établir une corrélation entre l’origine ethnique, le statut social et la proximité des fast food. La plupart des écoles qui sont à moins de 200 mètres d’un lieu de restauration rapide comptent souvent un nombre plus élevé d’étudiants hispaniques, elles affichent des résultats académiques en-dessous de la moyenne et sont généralement situées dans des milieux urbains pauvres où le taux d’obésité a tendance à être plus élevé.
En tenant compte que l’accès aux moyens de transport est parfois limité pour les jeunes, le rapport conclut que « des politiques restreignant l’accès aux fast food près des écoles pourraient avoir des effets significatifs sur l’obésité chez les jeunes ». Les quatre économistes américains à l’origine de l’étude croient même que leur travail pourrait aider les villes intéressées à combattre l’obésité à instaurer des règlements de zonage pour contrôler cette proximité.
The Effect of Fast Food Restaurants on Obesity (L’effet des restaurants à service rapide sur l’obésité) est le résultat de sept ans d’analyses qui ont été faites à partir de données recueillies entre 1999 et 2007 auprès d’écoles situées en Californie. Cette étude, menée par quatre chercheurs universitaires États-uniens, a été publiée par le National Bureau of Economic Research (Bureau national de la recherche économique).
Afin de limiter l’étendue de leur recherche et d’obtenir un échantillonnage représentatif, les instigateurs de cet ambitieux projet ont choisi de scruter les dossiers de l’ensemble des étudiants de quatrième secondaire (on en dénombre presque trois millions en Californie pour l’année 2009). Étant donné qu’au printemps tous les élèves de ce niveau doivent se soumettre à un examen physique qui mesure, entre autres, la capacité aérobique, la force abdominale et le taux de graisse corporelle, ils avaient accès à une véritable mine d’informations sur la forme physique de chaque adolescent.
