Fermeture de RPA : Le RQRA interpelle le gouvernement
Depuis janvier 2014, plus de 600 résidences pour aînés (RPA) ont fermé à l’échelle de la province. Entre le 31 mai 2019 et le 3 décembre 2020 seulement, le Québec a perdu 125 RPA, soit plus de deux par semaine. 93 % d’entre elles comptent moins de 50 unités locatives. Alors que le contexte de crise sanitaire exacerbe le rythme déjà soutenu de fermetures de RPA, le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) tire sur la sonnette d’alarme ; l’organisme a en effet interpellé les instances gouvernementales pour qu’elles interviennent afin que cesse la cascade de fermetures de ces établissements.
« C’est tout un pan du secteur des résidences privées pour aînés qui est en voie de disparaître, s’alarme Yves Desjardins, président du RQRA. Faute de pouvoir trouver à se reloger dans leur communauté en raison de la fermeture de leur résidence, des aînés seront contraints de s’exiler vers les grands centres, des propriétaires se verront obligés d’abandonner leur entreprise et des employés perdront leur emploi. »
Le RQRA ajoute que la pandémie de COVID-19 est un facteur aggravant. Le lot de contraintes supplémentaires qu’elle entraîne s’ajoute au fardeau déjà préexistant des coûts de fonctionnement élevés liés aux exigences règlementaires, compromettant davantage l’équilibre entre les dépenses et les revenus d’un nombre grandissant de résidences privées pour aînés. À cela s’ajoute la capacité de payer limitée d’un grand nombre d’aînés qui n’arrivent pas à assumer les coûts des soins dont ils ont besoin.
« Si rien n’est entrepris à court terme, les conséquences risquent d’être catastrophiques pour le système de santé québécois, car il ne pourra à lui seul s’acquitter de la grande responsabilité de prendre soin des aînés du Québec », ajoute Yves Desjardins.
Depuis quelques années, le RQRA fait valoir des pistes de solution auprès des instances gouvernementales. Il demande notamment la bonification du crédit d’impôt pour le maintien à domicile et l’application d’une méthode de fixation des loyers tenant mieux compte de la réalité des résidences pour aînés. 140 000 aînés vivent en RPA au Québec.