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Batifol : « Les gens nous connaissent et on connaît nos gens »

 
23 février 2024 | Par Agathe Boucart

Le restaurant Batifol célèbre cette année ses 34 ans au Lac-Beauport et les dix ans de sa seconde succursale à Beauport. Le propriétaire Daniel Gauvin s’est associé en 2021 à son fils, qui prendra sa succession pour garder l’ambiance familiale du lieu.

Le 13 février 1990, le premier Batifol ouvre ses portes dans un petit centre d’achat au Lac-Beauport. La terrasse en façade abrite quelques tables, pour un total de 45 places assises dans tout l’établissement. Entre ses murs tapissés d’affiches de cinéma, le Batifol propose à l’époque des brunchs à l’assiette en journée et une cuisine internationale le soir, avec notamment des plats de fajitas.

Deux ans plus tard, le restaurant déménage au 95 boulevard du Lac et augmente sa capacité d’accueil pour passer à 140 places assises. « On a eu une clientèle qui s’est montée rapidement parce qu’on était les seuls au Lac-Beauport », rapporte Daniel Gauvin.

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Des rénovation tardives

Cinq ans après la création du Batifol, le propriétaire inaugure Le Traiteur des anges, un service qu’il propose à même le restaurant. Il fonctionne pendant 25 ans mais ne survit pas à la pandémie.

En 2009, il ouvre un deuxième restaurant à Sainte-Foy, qu’il fermera quatre ans plus tard car la bâtisse est condamnée à être démolie. Finalement, une deuxième institution Batifol fête ses dix ans en 2023 au 3401 rue Saint-Anne Batifol, dans l’hôtel Ambassadeur.

« J’ai trop attendu pour faire les rénovations au Lac Beauport alors les coûts ont explosé », se désole Daniel Gauvin. Le restaurateur en profite alors pour apporter de nombreuses améliorations sonores dans sa deuxième succursale. Il aménage un salon privé et un bar central pour rendre le restaurant « plus cosy ».

Daniel Gauvin insiste sur l’importance de sa présence chaque jour dans son restaurant. « Vouloir s’éparpiller dans plusieurs succursales, ce n’est pas notre but... » Le restaurateur s’occupe lui-même de sa clientèle et « favorise une ambiance familiale dans laquelle les clients reviennent ». Il n’y a pas de double service le soir : « On préfère que les gens aient une belle soirée, qu’ils reviennent nous voir plutôt que de se faire pousser dehors ».

Ici, « les gens nous connaissent et on connaît nos gens ». Certains employés travaillent depuis la création du Batifol, d’autres depuis au moins 25 ans. Avec le temps, ils développent une relation de proximité avec les clients. Le propriétaire raconte qu’il arrive souvent que certains habitués s’informent et prennent des nouvelles lorsqu’un employé est absent ou malade.

« Dans le temps, on est allés chercher le nom de Batifol pour s’amuser et profiter de la vie », se remémore Daniel Gauvin. Il remarque cependant depuis quelques années des changements dans les habitudes des clients : « Avant, les gens veillaient jusqu’à minuit, 1h, maintenant ce n’est plus le cas. Ils consomment un repas avec une bouteille de vin avant de quitter leur table vers 22h ».

Le restaurateur compte s’adapter aux besoins des clients et se réinventer. « Tous les quatre à six ans, le concept ou le décor du restaurant devrait changer pour surprendre et attirer de nouveaux clients ».

De père en fils

Pendant les rénovations complètes du restaurant en 2021, Daniel Gauvin s’associe avec Alexandre Gauvin au Batifol Lac-Beauport. À cette période, son fils est déjà copropriétaire du restaurant à Beauport avec le chef exécutif Christian Drolet, qui travaille depuis 30 ans dans les Batifol.

« Je ne pensais pas qu’Alexandre irait en restauration au départ. C’est un petit gars extrêmement brillant qui voulait s’en aller en robotique. En fin de compte, quand il a commencé ses études assis sur une chaise à longueur de journée, il s’est dit que ce n’était pas pour lui. »

Daniel Gauvin se dit très heureux de la voie qu’entreprend son fils et envisage une succession, mais dans plusieurs années : « Je n’ai pas l’intention de m’arrêter tout de suite, je ne suis pas pressé ! »

Mots-clés: Québec (province)
Restauration

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