SERVICES D’HÉBERGEMENT ET DE RESTAURATION (SECTEUR 72)
Les 2 grandes techniques de comptabilisation des stocks
LES 2 TECHNIQUES DE COMPTABILISATION DES STOCKS
Il existe deux grandes techniques de comptabilisation des stocks :
- la technique de comptabilisation selon l’inventaire périodique
- la technique de comptabilisation selon l’inventaire permanent
« La méthode de l’inventaire périodique se caractérise par le fait que l’inventaire des marchandises n’est pas tenu à jour dans les registres comptables en cours d’exercice » — Laroche, Marmousez et dassou (2016, p. 93)
« Avec la méthode de l’inventaire permanent, l’information sur les articles en stock est constamment mise à jour. Chaque fois qu’une entreprise achète des marchandises destinées à la vente, le poste de Stocks de marchandises (le nombre d’articles multiplié par le coût d’achat) augmente. Inversement chaque fois que des marchandises sont vendues, le poste Stocks diminue, et le poste Coût des ventes augmente du même montant. » — Laroche, Marmousez et Dassou (2016, p. 94)
« Si la méthode de l’inventaire permanent permet un meilleur suivi des stocks comparativement à la méthode de l’inventaire périodique, elle exige beaucoup plus d’enregistrements comptables. En outre, à la fin de l’exercice, il faut malgré tout effectuer un dénombrement physique des marchandises pour s’assurer que le solde inscrit correspond bien au solde réel, ce qui est rarement le cas, compte tenu des bris, des pertes et des vols. » — Laroche, Marmousez et Dassou (2016, p. 95)
LA TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE PÉRIODIQUE
Le système d’inventaire périodique est une technique de comptabilisation des stocks qui consiste à déterminer périodiquement (idéalement le plus souvent possible, au minimum à la fin de chaque année) la quantité et la valeur des produits stockés en procédant à un dénombrement physique des produits disponibles.
Selon cette technique, on obtient le coût des produits utilisés (le coût des produits vendus) en ajoutant aux stocks du début de l’exercice, les achats de l’exercice et en retranchant du total ainsi obtenu le total des stocks de produits disponibles à la fin de l’exercice.
Contrairement à la technique de l’inventaire permanent, cette approche ne permet pas de connaître instantanément, à tout moment durant la période, les quantités et la valeur des produits en inventaire.
Exemple
Supposons, par exemple, que la valeur en inventaire d’un produit A disponible au début d’une période donnée est évaluée à 7 000 $ et que durant la période l’entreprise a acheté pour 366 000 $ de ce produit.
Le calcul du coût des produits A vendus
Pour connaître le coût du produit A effectivement utilisé et vendu durant la période, les gestionnaires de l’entreprise doivent absolument faire (ou faire faire) à la fin de la période un décompte physique du stock de produits disponibles.
Si le dénombrement indique que l’entreprise disposait à la date de la prise de l’inventaire d’un stock de produit A d’une valeur de 8 000 $, il en résulte alors un coût des produits vendus durant cette période de 365 000 $.
- (+) Stocks de produit A au début de la période 7 000 $
- (+) Achat de produit A durant la période 366 000 $
- (=) Stocks de produit A disponible pour la vente 373 000 $
- (-) Stocks de produit A à la fin de la période 8 000 $
- (=) Coût des produits A utilisés durant la période 365 000 $
LA TECHNIQUE DE L’INVENTAIRE PERMANENT
Le système d’inventaire permanent est une technique de comptabilisation des stocks qui consiste à enregistrer, pour chaque produit en stock, les mouvements d’entrée et de sortie au fur et à mesure qu’ils se présentent actualisant ainsi les soldes des comptes en permanence.
L’exactitude des soldes des comptes est ensuite vérifiée périodiquement (idéalement le plus souvent possible et au minimum au moins une fois par année) en comparant les soldes des comptes comptables avec les résultats obtenus lors des décomptes physiques.
La comparaison des chiffres de l’inventaire comptable avec les résultats du dénombrement réel des unités de produits disponibles peut faire apparaître des écarts d’inventaire et nécessiter en conséquence des écritures de correction dans les livres et dans les systèmes de l’entreprise (par exemple, dans le module de gestion des inventaires attaché au système de facturation et d’encaissement).
Le but de ce travail (prise d’inventaire physique et écriture de correction, s’il y a lieu) est évidemment de rétablir la concordance qui s’impose entre les stocks réellement disponibles et les stocks inscrits dans les livres et dans les systèmes de l’entreprise.
Pour compléter le travail, c’est le devoir des gestionnaires d’identifier les causes des écarts et d’apporter rapidement les correctifs nécessaires afin d’éviter le plus possible que des écarts se présentent à nouveau.
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Manuel de gestion-réflexion / Christian Latour
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