Le Groupe de travail sur le sodium, mandaté par le gouvernement fédéral pour élaborer une stratégie de réduction du sel dans l’alimentation des Canadiens, a rendu son rapport public le 29 juillet dernier.

Ce groupe de travail a été mis sur pied par l’ancien ministre de la Santé en 2007, dans le but de trouver des façons de favoriser la réduction de la consommation de sel au sein de la population. Il était composé d’experts en santé, de gens de l’industrie alimentaire et de groupes de défense des intérêts des consommateurs.

Après deux ans de travail, il a livré ses conclusions dans un rapport de 88 pages que l’on peut télécharger à cette adresse : http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/alt_formats/pdf/nutrition/sodium/strateg/index-fra.pdf.

La stratégie de réduction du sodium élaborée par le Groupe de travail se divise en trois volets. D’abord, une réduction structurée volontaire de la teneur en sodium des produits alimentaires transformés et des aliments vendus dans les établissements de services alimentaires. Ensuite,
l’éducation et la sensibilisation des consommateurs, de l’industrie, des professionnels de la santé et d’autres parties intéressées. Et, finalement, la recherche et le développement.

L’objectif : réduire l’apport moyen en sodium à 2300 mg par jour pour l’ensemble de la population d’ici 2016.

Actuellement, l’apport moyen des Canadiens en sel est de 3 400 mg par jour. On estime qu’une réduction de 1800 mg par jour préviendrait 23 500 cas de maladies cardio-vasculaires par année, ce qui représente une baisse de 13 %. Cela permettrait des économies directes de 1,38 milliard par an en coûts de santé.

La surconsommation de sodium est un problème mondial, c’est pourquoi d’autres pays ont suivi les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé en lançant des initiatives pour en réduire l’apport dans leur population. C’est le cas de l’Union européenne et des États-Unis.

Au Canada, la stratégie pour y arriver est basée sur une démarche volontaire structurée comprenant : des cibles de réduction du sodium publiées pour les aliments, des délais déterminés, un mécanisme pour l’engagement public de l’industrie à l’égard des cibles, un plan pour la surveillance des progrès par un organisme indépendant de l’industrie alimentaire, et un plan pour l’évaluation indépendante de la réussite du programme.

L’Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires canadiens (CRFA) a réagi favorablement à la stratégie présentée par le Groupe de travail sur le sodium.

« Nos membres sont déterminés à faire leur part pour aider à réduire l’apport quotidien en sodium. Nous sommes prêts à travailler avec le gouvernement et avec nos fournisseurs pour faire de ce plan d’action un succès, a déclaré le vice-président de la CRFA, Ron Reaman. Plusieurs chaînes de restaurants ont déjà entrepris des actions pour réduire le sodium et offrir des choix plus santé. »

L’Association était un membre actif du Groupe de travail, et elle approuve ses recommandations et son approche en trois volets.

« La clé du succès est de s’assurer que les consommateurs accepteront et apprécieront les produits réduits en sodium, et qu’ils ne ressentiront pas le besoin d’avoir recours à la salière, a ajouté Ron Reaman. Cela nécessite une approche graduelle et coordonnée, appuyée par des mesures d’éducation populaire. »