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Joe Omobono : Vivre et donner La Vie La Vie

 
10 mai 2017 | Par Charles Prémont

La Vie La Vie, c’est le nom donné à son comptoir santé du centre-ville de Saint-Hyacinthe par Joe Omobono. Mais c’est aussi, pour lui, un fort symbole. Survivant de deux cancers, le chef propriétaire a décidé d’ouvrir son restaurant à la suite de sa seconde rémission. Une histoire de résilience hors de l’ordinaire.

Atteint d’une maladie auto-immune depuis qu’il est tout petit, Joe Omobono découvre qu’il a un cancer de stade 4 à 30 ans. « C’est assez commun, avec ce genre de mal, explique-t-il. À la trentaine, il y a souvent des tumeurs qui se manifestent. »

À ce moment maître d’hôtel, travaillant de très nombreuses heures toutes les semaines, Joe décide de suivre la voie traditionnelle vers la rémission. « J’ai fait ce qu’on m’a dit de faire. J’ai même passé deux mois aux soins intensifs, j’étais en phase terminale. » Heureusement, probablement grâce à sa jeunesse et sa vigueur, Joe s’en sort.

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Mais deux ans plus tard, le malheur frappe encore. « À cause de la quantité de radio [thérapie] que j’ai reçue, un autre cancer s’est déclaré, explique-t-il. Cette fois, je me suis dit que ce n’était pas vrai que j’allais repasser à travers tout ça. Je n’en serais pas capable. »

Il se met alors à faire des recherches sur l’alimentation. Il essaie plusieurs choses, dont six mois de diète crue. Et, miracle, la tumeur diminue au point d’en être facilement opérable. « Je veux que tu fasses très attention à ce que tu vas écrire, insiste-t-il auprès de #danscuisine. Chacun a sa responsabilité dans ces cas-là, c’est un sujet très délicat. Mais pour moi, oui, je pense que mes expériences ont eu un effet bénéfique. »

S’ouvrir à La Vie La Vie

À partir de ce moment, Joe se met à explorer toutes les possibilités de l’alimentation. Et au fil de ses expériences, il trouve la diète qui lui convient le mieux. Végane, avec beaucoup de légumes crus et de pousses.

Il décide de partager son vécu avec les citoyens de Saint-Hyacinthe en ouvrant un restaurant végane en plein centre-ville. « On m’a traité de malade mental, se rappelle-t-il. Plusieurs pensaient que j’allais me planter solidement, mais j’y ai toujours cru et j’ai décidé d’y mettre le travail nécessaire pour que ça marche. »

Aujourd’hui, son succès ne démord pas. « J’ai un achalandage exceptionnel, qui ne cesse de croître. Je sens que le timing est bon : les gens se réveillent et se rendent compte qu’il y a des conséquences à toujours se nourrir de crottes de fromage et de boissons gazeuses. Ma réussite, je ne la dois pas seulement à la clientèle végane de Saint-Hyacinthe : tous les genres de mangeurs viennent essayer mes plats ».

Désormais, les offres abondent. « Mais pour le moment, je ne veux pas aller trop vite, indique-t-il. J’espère faire mieux les soirs, aller me chercher un permis d’alcool, pour être en mesure de travailler un peu moins, d’engager plus de gens et d’ouvrir une cuisine plus efficace, à l’extérieur du restaurant. »

Burger de portobello et carpaccio de bettraves

Mots-clés: Restauration

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