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La SCCPQ met en place un DEP Pâtisserie en ATE à Québec

 
28 juin 2023 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Elevate / Unsplash

Un DEP Pâtisserie en format ATE est en train d’être analysé et les préinscriptions sont en cours. Son promoteur, la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec (SCCPQ), espère dès septembre voir la mise en place d’une cohorte de 22 étudiants à Fierbourg, centre de formation professionnelle.

« La mission de la SCCPQ est d’accompagner les professionnels de la restauration et de répondre à leurs besoins, notamment en main-d’œuvre et en qualification de la relève, souligne Yoann Duroy, coordonnateur et chargé de projet à la SCCPQ. On veut une relève bien formée, disponible et polyvalente. Quand on investit en elle, on investit dans notre cuisine de demain. »

Le diplôme d’études professionnelles (DEP) Pâtisserie existant déjà, le projet consiste à l’adapter pour avoir un modèle de formation en alternance travail-études (ATE). La formule permet d’acquérir et d’intégrer des compétences professionnelles dans le milieu scolaire et les milieux de travail. Son succès repose en grande partie sur la complémentarité et l’interaction entre l’école et l’entreprise. Le calendrier est ainsi adapté pour ne pas nuire au bon fonctionnement de l’entreprise et faciliter les apprentissages.

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L’autre avantage est que la formation est entièrement rémunérée grâce au soutien financier du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, dans le cadre du Programme de formations de courte durée (COUD) privilégiant les stages dans les professions priorisées par la Commission des partenaires du marché du travail. Une demande de remboursement de salaire est demandée, car cet incitatif permet à l’élève de s’intégrer comme employé au sein de l’entreprise. Cet aspect favorise une meilleure participation en stimulant sa motivation, en augmentant son employabilité et en encourageant une plus grande responsabilisation face à l’entreprise.

« Comme il y a une pénurie de main-d’œuvre, les gens vont directement travailler. Parfois, ils n’ont pas la bonne formation, ce qui peut poser problème. Trouver une façon de les payer à apprendre pour être bien formé, ça fait partie des solutions », affirme le coordonnateur.

L’intérêt du milieu démontré

En tant que promoteur, la SCCPQ a d’abord préparé la demande, ce qui consiste à identifier les besoins, à choisir le type de programme approprié et à échanger avec le centre de formation pour trouver une offre qui réponde tant aux besoins de scolarité que d’entreprises. Elle est ensuite allée chercher des appuis du milieu comme celui du Conseil québécois des ressources humaines en tourisme. Lors de ce processus, 19 entreprises de la région ont fait part de leur intérêt à recevoir des élèves.

La SCCPQ a ensuite déposé le programme à la Direction du soutien opérationnel au développement de la main-d’œuvre qui va alors l’analyser et poser des questions par rapport aux enveloppes budgétaires. Elle fait ensuite le recrutement des entreprises et des apprenants, avant de se charger du suivi scolaire et en entreprise, et de rendre des comptes avec des redditions pour justifier les dépenses pour que les entreprises puissent aussi facturer la SCCPQ et faire le remboursement en fonction des accords préalables.

Déploiement du programme Formation Chef

Le premier programme mis en place avec Fierbourg, centre de formation professionnelle est la Formation Chef. « L’idée est d’avoir un spécialiste dans chacun des domaines qui sont abordés au cours du processus de formation, dont les lactofermentations, la cuisine sous vide, les produits comestibles forestiers et les spiritueux québécois, explique Yoann Duroy. On met à jour les connaissances et on ajoute la législation du travail et gestion en restauration, ce qui permet à des apprenants d’accéder à des postes d’encadrement. »

L’ancienne version a été remise au goût du jour avec la participation de chefs, dont Jean-Luc Boulay et Arnaud Marchand. La première cohorte a été diplômée en mai dernier et des adaptations sont à nouveau attendues, comme le calcul du coût de revient qui faisait l’objet d’un module et qui deviendra un aspect présent dans chacun des modules.

« Ça répond aux besoins aussi bien des entreprises que des candidats. Les premiers ont une qualification de personnel intéressant avec une partie du programme subventionnée, ce qui permet à l’entreprise d’investir dans ses ressources humaines et faire de la rétention. Les deuxièmes peuvent être notamment des autodidactes ou n’ont pas suivi le parcours scolaire traditionnel. Ils peuvent ainsi évoluer dans leur entreprise pour avoir de plus grandes responsabilités », souligne le coordonnateur.

Le projet pilote a été déposé pour être déployé dans la province à travers six régions : Capitale-Nationale, Charlevoix, Lanaudière, Bas-Saint-Laurent, Montérégie et Estrie.

« On est un organisme à but non lucratif, non financé, on n’a donc pas de permanence qui nous permette de mieux travailler. On fait un appel du pied au gouvernement pour qu’il nous donne les moyens de nos ambitions pour pouvoir répondre à la mission de notre organisme. En attendant, on travaille par projet. »

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Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Formation
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Services institutionnels

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