L’industrie touristique se dit très préoccupée suite à l’annonce faite plus tôt cette semaine par le gouvernement du Québec concernant les mesures qui seront imposées aux régions dès 2015. L’entente propose notamment une révision de la structure de gouvernance en matière de développement économique et régional, domaine où les MRC assument de nombreuses responsabilités. La nouvelle gouvernance prévoit, entre autres, l’abolition des conférences régionales des élus (CRÉ) et le transfert de leurs responsabilités aux MRC, ce qui représente près de 300 millions de dollars de compressions.

Bien que le maire de Montréal, Denis Coderre, et le maire de Québec, Régis Labeaume, soutiennent que les contribuables ne se verront pas « refiler » la facture, Tourisme Abitibi-Témiscamingue s’inquiète de l’impact de ces décisions sur l’avenir de la région.

« L’abolition de la Conférence régionale des élus et des Centres locaux de développement est un énorme coup pour l’Abitibi-Témiscamingue, indique le président de l’organisme, Émilien Larochelle. Ce sont des partenaires importants, qui sont aux premières loges du développement régional. C’est avec leur soutien que nous avons développé l’industrie touristique d’ici. Nous sommes bien ouverts à revoir les façons de faire et les modèles d’affaires et nous sommes conscients de la pression budgétaire que subit notre gouvernement. Cependant, cela doit se faire dans le respect de nos valeurs et de notre grande culture de concertation régionale », ajoute-t-il.

Tourisme Abitibi-Témiscamingue considère que les acteurs régionaux doivent faire partie intégrante de la solution, que ceux-ci doivent être consultés lors d’un exercice aussi vital pour l’avenir d’une région. « Nous n’acceptons pas de mettre en péril notre développement économique, de risquer la perte d’expertise que nous avons mis des décennies à développer et dont nous sommes si fiers », conclut M. Larochelle.

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