Les livres de cuisine façon Québec
Entourée de cinq chefs, la chroniqueuse gastronomique Katerine-Lune Rollet a animé mercredi 9 octobre une discussion publique à l’auditorium de la Grande Bibliothèque. Le sujet ? Le processus de création d’un livre de cuisine.
Daniel Vézina, Robert James Penny (alias Bob le Chef), Jean-Paul Grappe, Diane Tremblay et Mathieu Cloutier (dans cet ordre sur la photo), tous auteurs-chefs, se sont tour à tour exprimés sur la raison d’être d’un livre de cuisine (essentiellement pratique, éducative, témoin de la philosophie du chef), de sa portée (les livres actuels remplacent les apprentissages qui se donnaient autrefois par des personnes) et de la façon de les concevoir (en équipe, avec une direction éditoriale plus ou moins présente selon l’expérience de chacun). L’échange a surtout fait ressortir le désir et l’impératif de transmettre des techniques de base culinaires, ainsi que la nécessité de valoriser les produits du terroir. Deux axes qui me paraissent significatifs de l’approche actuelle, au Québec, des livres de cuisine. Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre du nouveau partenariat entre l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) et la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) constitue la première d’une (on le souhaite) longue série !
Deux autres journées sont déjà prévues les 13 et 14 novembre. Elles auront pour thème « La cuisine, une artification par les arts ». En attendant, si l’on souhaite poursuivre la réflexion sur les livres de cuisine d’ici, on peut consulter le mémoire de maitrise de 2010 de Marie-Noëlle Aubertin, « La quête identitaire des livres de chef : la transformation du discours gastronomique québécois en parole originale ».
Photo : Sophie Suraniti