L’AHQ se fait entendre à Ottawa
L’Association hôtellerie du Québec (AHQ), tout comme une trentaine de membres de l’industrie hôtelière du Canada, était cette semaine à Ottawa pour participer à la Journée de la Colline du Parlement de l’Association des hôtels du Canada (AHC). L’évènement a permis de rencontrer le ministre du Tourisme Randy Boissonneault ainsi que plusieurs députés et sénateurs de toutes allégeances pour discuter des défis les plus importants auxquels sont confrontés les hôteliers canadiens.
« Il ne faut jamais tenir pour acquis que nos élus sont au courant de nos défis, il est important de les sensibiliser et d’obtenir leur soutien à notre cause et nos demandes, a souligné Véronyque Tremblay, PDG de l’AHQ, membre et administratrice de l’AHC, dans un communiqué. Nous avons senti qu’ils étaient derrière nous. Cette pression supplémentaire est essentielle pour soutenir les négociations qui se déroulent activement dans les couloirs du Parlement pour la nouvelle stratégie sur la croissance du tourisme. »
Elle s’est rendue sur place accompagnée des directeurs généraux québécois Nicolas Korfage de l’Esterel Resort (Laurentides) et Francis Bouwmeester de l’Auberge du Lac Taureau (Lanaudière). Ils ont participé à plusieurs rencontres et expliqué l’impact de la pénurie de main-d’œuvre. Sachant qu’il manque 62 000 travailleurs en hôtellerie dans l’ensemble du Canada, l’immigration est alors décrite comme étant, à court terme, la clé de la relance.
L’AHC a donné des recommandations que l’AHQ dit pleinement endosser. Il s’agit de relancer immédiatement le programme Emploi de destination afin de remettre en relation les arrivants ukrainiens avec les secteurs de l’hôtellerie et de l’accueil au Canada. Le deuxième point est de donner la priorité aux demandes de travailleurs étrangers temporaires dont le code Classification nationale des professions est lié au secteur hôtelier. Il est aussi question de créer une voie dédiée à la résidence permanente par le biais d’Entrée Express pour le secteur hôtelier.
Parallèlement, l’AHC a fait savoir que depuis la récession de 2008, les institutions financières traditionnelles accordent peu de prêts aux hôtels. Elle demande donc des investissements dans les attractions, les infrastructures et la capacité hôtelière pour convertir la demande potentielle du Canada en visiteurs.