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Suis-je un client difficile ?

 
19 mars 2007

(Soupir) Hier matin, je suis allé dans un restaurant de déjeuners avec mon frère Mike. Comme ma famille n’arrête pas de me taquiner au sujet de ma bedaine, j’essaie de mieux manger. J’ai donc commandé l’omelette végétarienne, que je me souvenais avoir déjà mangée et aimée.

Voici donc venir la fameuse omelette. Superbe. J’attaque. Mais, au bout d’un instant, je sens quelque chose de dur sous la dent. Qu’est-ce que c’est que ça ? Les légumes ne sont pas cuits ! Des rondelles de carottes crues et des oignons même pas sués. Bon, j’aime bien les légumes crus, mais dans une omelette, la texture laisse à désirer. Encore si les carottes étaient râpées ! Ils devraient changer le nom du plat sur le menu par « Omelette aux crudités ». Je serais curieux de savoir combien de personnes commanderaient ce plat !

Je n’ai pas l’habitude de me plaindre au restaurant, mais la semaine passée, j’ai lu l’article sur les clients difficiles, paru sur le site de la Revue HRI, et on pouvait y lire ceci : « Même si le client croit déranger la personne qui le sert en lui faisant part de ses doléances, je suis d’avis qu’il lui rend davantage service en lui permettant de le satisfaire pleinement. » Alors je décide de suivre le conseil et hèle la serveuse.

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  • Mam’selle !
  • Oui ?
  • Les légumes ne sont pas cuits dans mon omelette. Est-ce que c’est normal ?

La serveuse me répond gentiment :

  • Aimeriez-vous qu’on vous en apporte une autre ?

Réflexion… Le restaurant est bondé, je suis affamé et Mike a déjà vidé presque la moitié de son assiette. Je n’ai pas envie d’attendre un autre 25 minutes et qu’on passe chacun notre tour à regarder manger l’autre.

  • Non… merci.
  • Ou bien qu’on la mette au four à micro-ondes ?

Je passe près d’accepter quand soudain une vision d’horreur passe devant mes yeux. Quelques années auparavant, un gars qui étudiait avec moi m’avait raconté tout ce qui arrivait à la nourriture retournée aux cuisines dans le restaurant où il travaillait, restaurant pourtant réputé à l’époque. Il y a ma grand-mère aussi qui n’arrêtait pas de me dire « On ne retourne jamais un plat au restaurant ! On ne sait pas ce qui peut arriver ». Ça ne m’en prend pas plus pour refuser l’offre de la serveuse.

  • Merci… finalement, je vais la manger comme ça.
  • Vous êtes sûr ?
  • Oui, oui, ça va aller…

Pendant le reste du repas, il y a eu comme un vague malaise entre la serveuse et moi. Je lui ai quand même laissé du pourboire, la pauvre, ce n’est tout de même pas sa faute si les légumes n’étaient pas cuits ! Je suis parti en lui faisant un petit sourire gêné, et elle m’a répondu avec le même air. Chose sûre, ou bien je ne commanderai plus jamais ce plat, ou bien j’insisterai auprès de la serveuse pour que les légumes soient bien cuits, et là, je passerai pour un maudit têteux. Dommage ! Je me rappelais avoir déjà mangé une très bonne omelette végé ici ! Encore un client insatisfait qui quitte le restaurant !

La conclusion de tout ceci ? Même en exprimant clairement mon insatisfaction à la serveuse, cette dernière n’avait aucun moyen de me satisfaire. Il s’agissait ici visiblement d’un problème de contrôle de la qualité. Est-ce que le proprio du restaurant sait qu’il se produit des omelettes aux crudités dans son établissement ? Ça m’étonnerait ! D’où l’importance de toujours garder un œil sur ce qui se fait chez vous !

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