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Vers la fin du service au volant ? Le débat est ouvert

 
9 juillet 2019

Dans un texte initialement publié sur La Presse, le professeur Sylvain Charlebois (Université Dalhousie) s’interroge sur le futur du service au volant qui, malgré une présence accrue et un véritable succès populaire, se voit désormais pointé du doigt pour diverses raisons.

« Au total, 27 municipalités au Canada interdisent aux restaurateurs d’offrir le service au volant, note Sylvain Charlebois. Ces interdictions peuvent être partielles ou complètes selon la ville. Dans la plupart des cas, il existe une clause de droits acquis permettant aux commerçants qui fournissent déjà ce service de poursuivre leurs opérations. Puisque de grandes agglomérations comme Vancouver, Toronto et Calgary sont privées de ce service, environ 24 % de la population canadienne vit au sein d’une ville assujettie à un interdit. Plusieurs autres villes, dont Halifax et Edmonton, envisagent d’emboîter le pas prochainement. » L’universitaire souligne qu’aucune ville canadienne ne justifie son choix en mettant de l’avant des questions de santé, comme l’importance de diminuer le taux d’obésité. « Il semble y avoir un mouvement contre cette innovation qui fait partie de notre patrimoine depuis plusieurs décennies. »

Rappelant que le service peut aider les personnes à mobilité réduite et les aînés ou s’avérer séduisant en cas de mauvais temps, Sylvain Charlebois rappelle également que dans certains cas, « le service au volant représente 40 % à 50 % du chiffre d’affaires d’un seul établissement. Autrement dit, la salle à manger d’un restaurant peut être vide, mais le commerce demeure profitable en raison du service au volant. » Par contre, l’expert mentionne les dangers de la consommation alimentaire en solitaire ou derrière un volant. « Avec l’ajout des téléphones cellulaires, le manque d’attention au volant devient un fléau important », indique-t-il.

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« Certes, ce service a rendu accros plusieurs d’entre nous qui manquent de temps et de mobilité. Le service au volant a permis à plusieurs restaurateurs de développer un marché intéressant, puisque pour bon nombre de gens une visite à l’intérieur d’un restaurant pour un simple café ou un sandwich constitue une perte de temps. Mais les villes se questionnent maintenant sur la pertinence du service pour plusieurs bonnes raisons. »

Mots-clés: Canada
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