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Une serveuse congédiée remporte son bras de fer avec le Groupe Restos Plaisirs

 
23 avril 2019

Tout est parti d’un incident survenu à la fin de l’hiver 2018 : une cliente mécontente du service qui lui a été offert lors d’une visite précédente dans un établissement du Groupe Restos Plaisirs (Cochon Dingue, Café du Monde, Paris Grill, Lapin Sauté, JAJA, Ciel !...) le signale à la direction qui décide de se séparer de son employée « sans qu’aucune précision lui soit apportée concernant la plainte », selon Le Journal de Québec. La serveuse, active dans l’industrie depuis quatre décennies et employée par le Groupe depuis neuf ans, affirmait en outre « avoir été congédiée sans avoir pu donner sa version des faits » et réclamait « le remboursement de son salaire perdu et une indemnité raisonnable de fin d’emploi ». Le Groupe indiquait pour sa part avoir « appliqué une discipline progressive » au cours des dernières années et rappelait que « cet événement constitue l’incident culminant justifiant son congédiement ».

Selon le tribunal administratif du travail, le Groupe Restos-Plaisirs a agi « de manière trop implacable » en congédiant cette serveuse. « Malgré le fait que depuis plus de cinq mois, aucun reproche ne lui avait été formulé par l’employeur relativement à son attitude et à son service, l’employeur a congédié automatiquement la serveuse suite à une plainte d’une cliente », dénonce, dans un communiqué, l’avocat François Leduc.

Le tribunal a donc donné gain de cause à la serveuse et a notamment reproché au Groupe Restos Plaisirs « d’avoir refusé de communiquer les circonstances de la plainte à la serveuse au moment des événements et au moment du congédiement alors que la serveuse apprend pour la première fois devant le Tribunal les événements en cause et qu’elle en conteste l’existence. L’employeur ne s’est pas acquitté de son fardeau de prouver qu’il s’agissait de la goutte qui a fait déborder le verre », selon les termes de Me Leduc.

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« Certes, l’employeur [était] insatisfait de la qualité de son service et l’a avisée qu’une nouvelle inconduite pourrait mener à son congédiement. Cet ultimatum ne peut cependant justifier son empressement à mettre fin à l’emploi de la plaignante au moindre prétexte, sans obtenir préalablement ses explications », a conclu la juge, citée par Le Journal de Québec.

S’il a annulé le congédiement de la serveuse, le tribunal a estimé que « la réintégration n’est pas indiquée dans les circonstances, compte tenu de ses rapports tendus avec la gérante et des serveurs ». L’employeur devrait demander la révision judiciaire, selon le quotidien.

(Avec communiqué et Le Journal de Québec)

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