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Une clinique juridique pour les travailleurs de la restauration

 
26 février 2021 | Par Laurence-Michèle Dufour

Le Fonds de secours aux travailleurs de la restauration de Montréal (MTLRWRF), créé dans l’urgence au début de la crise sanitaire, continue de trouver de nouvelles façons de soutenir ses membres encore lourdement affectés pas la situation. L’organisme à but non lucratif, qui se donnait déjà pour objectif de fournir un financement direct et de répondre aux questions juridiques des travailleurs dans le besoin, annonçait il y a quelque temps l’ouverture de la Clinique juridique des travailleurs de la restauration.

Soutenue et dirigée par la Clinique juridique agro-alimentaire (CJAA) de l’Université McGill, cette nouvelle organisation résulte d’une collaboration avec le MTLRWRF et The Full Plate (un organisme qui fournit des services sociaux pour les travailleurs de la restauration de la ville de Toronto). Toute personne travaillant en restauration sur les territoires québécois et ontariens peut ainsi faire appel aux services de la clinique, offerts en français et en anglais.

Kaitlin Doucette, vice-présidente du MTLRWRF, travaille dans le milieu de la restauration depuis plusieurs années. Elle a pu y constater que les travailleurs sont souvent mal informés sur leurs droits. « On a un réseau en place, il y a la CNESST et le MAPAQ, mais pour des conseils accessibles et faciles à comprendre ça peut être difficile de s’y retrouver. » Le spectre des situations qui pourraient nécessiter une consultation est en effet très large : « Certaines sont évidemment plus délicates, explique la jeune femme. Harcèlement sexuel ou psychologique, situations de violence... Mais ça peut être simplement pour comprendre son talon de paie ou les droits concernant les pauses ou les vacances. »

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Certaines pratiques au fil des années sont devenues de « nouvelles normes en restauration ». Si la CNESST prévoit des règlements clairs pour les pauses pendant les quarts de travail par exemple, il n’est pas toujours simple pour les restaurateurs de les appliquer. « Ce n’est pas pour pointer les restaurateurs du doigt, on ne cherche pas forcément de coupable. C’est un milieu bien différent et les travailleurs y sont souvent plus vulnérables. Le savoir, c’est le pouvoir, et les deux parties devraient y avoir accès. »

Une association « gagnant-gagnant »

Pour accéder au service, il suffit de prendre rendez-vous en ligne. Un appel de 20 minutes est alors prévu avec un étudiant pour présenter la situation. Un dossier complet contenant toutes les informations et les ressources nécessaires à la résolution du problème sera remis au demandeur. Aucune autre démarche ne sera entreprise par la clinique.

« Au Québec, un étudiant en droit peut donner des informations, précise Kaitlin Doucette, mais pas des conseils. C’est important de faire la distinction. Eux ne feront pas de démarches et ne pourront contacter personne à la place du travailleur. » L’équipe d’étudiants de dernière année est évidemment supervisée par une équipe de trois avocats. C’est pour eux l’occasion de faire un peu de pratique sur le terrain, en plus de leur donner des crédits.

Prendre rendez-vous à la clinique

Pour suivre Le Fonds de secours aux travailleurs de la restauration de Montréal :

Mots-clés: Canada
Droit
Ressources humaines
Restauration

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