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Une auto de livraison alimentée par une simple prise de courant

 
20 mars 2009

Le restaurant Chic Alors ! livre maintenant ses pizzas haut de gamme à l’aide de la première voiture entièrement électrique ZENN à Québec, qui est aussi l’une des premières dans la province. Le propriétaire de l’établissement, Hugues Philippin, attendait depuis longtemps le moment où il pourrait ajouter une voiture électrique à sa flotte de véhicules, ce qu’il a pu faire le 12 février dernier.

ZENN est un acronyme pour « Zero Emission No Noise » (Zéro émission, pas de bruit). À l’essai, on pourrait presque se croire dans une voiturette de golf. Le véhicule deux places est tout petit, en offrant toutefois tout l’espace voulu à l’arrière pour empiler les commandes.

Hugues Philippin dans sa voiture de livraison entièrement électrique
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« Les livreurs adorent conduire cette auto. Ils aiment ça voir les gens tourner la tête », raconte Hugues Philippin. Et il semble que, malgré que le véhicule ne puisse aller à plus de 43 km/h, le temps des livraisons ne soit pas vraiment rallongé, puisque les déplacements se font en zone résidentielle.

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Le seul endroit problématique, selon M. Philippin, est l’artère principale sur laquelle est située la pizzeria. « La limite est de 50 km/h, mais les gens roulent à 70 km/h. Alors, parfois on se sent un peu poussés par les autres conducteurs. » Toutefois, le véhicule ne fait pas beaucoup de route sur cette artère, a précisé le propriétaire de Chic Alors.

Si le véhicule roule à si basse vitesse, c’est que sa vitesse maximale a été fixée par la province, car la ZENN ne satisfait pas les normes d’impact et ne fournit pas de sac gonflable. Le véhicule affiche d’ailleurs à l’arrière le triangle orange pour les véhicules lents qu’on trouve aussi notamment sur les tracteurs de ferme.

La voiture, qui sillonne les rues résidentielles du secteur Cap-Rouge, a une autonomie d’environ 40 km pendant les gros froids d’hiver et de 60 kmà 80 km pendant l’été, a indiqué Hugues Philippin. Le fait d’allumer les phares le soir fait aussi diminuer l’autonomie du véhicule. Pour le recharger, rien de plus simple : il suffit de le brancher dans la prise extérieure du commerce. Pas besoin d’essence, évidemment, et pas d’huile à changer.

Le succès de l’opération dépend d’un projet pilote

L’achat de la ZENN par M. Philippin s’inscrit dans le contexte d’un projet pilote lancé par le ministère des Transports du Québec et la Société d’assurance automobile du Québec sur les véhicules à basse vitesse (VBV). À l’issue du projet, en 2011, si les résultats sont concluants, M. Philippin désirerait se procurer d’autres véhicules électriques dans un avenir assez rapproché. Toutefois, si le projet échouait, il ne serait plus possible pour le propriétaire du restaurant de laisser rouler le véhicule sur les routes publiques.

Plus qu’un simple testeur dans ce projet pilote, Hugues Philippin avait pris l’initiative d’écrire à des députés et à la ministre des Transports, Julie Boulet, afin que ces véhicules puissent être autorisés sur les routes québécoises.

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Développement durable
Restauration

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