Un Hôtel Gouverneur en eaux troubles
L’Hôtel Gouverneur de l’Île Charron est l’objet de critiques acerbes alors que des journalistes accompagnés de membres du programme RIVE affirment avoir constaté que l’établissement rejetait ses eaux usées directement dans le fleuve, a révélé récemment le Journal de Montréal. Le quotidien souligne en effet que, tout près de l’hôtel, à l’endroit où un tuyau laisse couler un flot d’eau contaminée jusqu’au fleuve, le taux de coliformes fécaux est 10 000 fois plus élevé que ce qui est jugé sécuritaire par le ministère de l’Environnement pour le contact avec l’eau. L’hôtel avait d’ailleurs reçu du ministère un constat d’infraction à ce sujet en 2005.
Réagissant à ces affirmations, l’établissement a émis un communiqué, lundi, niant le problème de déversement. Selon Jacques Goupil, président des Hôtels Gouverneur, l’Hôtel Gouverneur de l’Île Charron a investi des centaines de milliers de dollars pour envoyer la totalité de ses eaux usées à l’usine d’épuration de la Ville de Longueuil et ne peut donc être tenu responsable de la situation actuelle. « Terminés depuis deux mois, les travaux de raccordement à l’usine d’épuration de la Rive Sud, située à proximité de l’hôtel, ont permis d’installer un tuyau qui relie le système des eaux usées de l’hôtel à de nouvelles installations de tuyaux et de station de pompage que la Ville de Longueuil a fait construire au cours des derniers mois et qui devrait permettre d’envoyer toutes les eaux usées de l’hôtel à l’usine d’épuration », a expliqué M. Goupil. « Malheureusement, Hydro Québec n’a pas encore décidé de fournir le courant électrique nécessaire au fonctionnement de cette nouvelle station de pompage appartenant à la Ville, malgré plusieurs demandes formulées au cours des derniers mois ».
Mis au courant de la polémique, Hydro-Québec aurait rapidement transporté une génératrice à l’Île Charron afin d’alimenter la station de pompage en électricité, selon le Journal de Montréal. « En apprenant en même temps que tout le monde que l’usine déversait ses eaux usées dans le fleuve, nous avons décidé d’alimenter la station de pompage plus tôt que prévu grâce à une mesure temporaire », a expliqué au quotidien Geneviève Dufort, d’Hydro-Québec.
Lire les articles du Journal de Montréal à ce sujet :
