Trois-Rivières : Soutenir les restaurateurs en aidant les banques alimentaires
En cette période de confinement, Moisson Mauricie Centre-du-Québec a lancé une campagne de financement, baptisée Trois-Rivières unie durant la pandémie, afin de soutenir tant le secteur de la restauration que les utilisateurs de sa banque alimentaire. L’organisme communautaire trifluvien offre ainsi aux citoyens dans le besoin des repas cuisinés par les restaurateurs de la région qui sont durement éprouvés par la crise de la COVID-19.
« Suite à une discussion avec le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, à propos d’un projet similaire réalisé par Moisson Estrie en collaboration avec La Ruche, j’ai voulu en apprendre davantage, mentionne Jean Pellerin, président du conseil d’administration de Moisson Mauricie Centre-du-Québec. J’ai rapidement été emballé par cette initiative qui permet aux restaurateurs de poursuivre leurs opérations et qui vient, par le fait même, en aide à la banque alimentaire en lui fournissant suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins actuels qui s’avèrent nombreux » Rappelons que l’organisme communautaire nourrit, tous les mois, plus de 25 000 personnes.
Assurer une relance de la restauration
Des forfaits, dont les coûts varient entre 35 $ et 1000 $, sont disponibles sur les sites Web de Moisson Mauricie et de la plateforme de financement participatif La Ruche. Chaque repas cuisiné a une valeur de 7 $. En fonction des commandes, le restaurateur procède à la préparation des plats qui sont remis à Moisson Mauricie afin de les distribuer à travers son réseau. Le citoyen qui apporte sa contribution recevra, pour sa part, un reçu fiscal émis par l’organisme. « Comme nous ne pouvions anticiper la réaction du public, nous avions fixé l’objectif à 25 000 $. En date du 22 avril, nous en sommes déjà à plus de 75 000 $ récoltés, ce qui équivaut à plus ou moins 10 000 repas, et il reste encore 29 jours à la campagne. C’est extraordinaire d’être témoin d’une telle solidarité ! »
Jean Pellerin reconnaît que pour les restaurateurs, cette campagne de financement arrive à point nommé puisque l’argent amassé leur revient en totalité. Moisson Mauricie s’assure, pour sa part, de l’entreposage et de la distribution des plats cuisinés. « Nous avions un manque important de nourriture qui se faisait sentir, notamment dû au fait que les épiceries n’ont actuellement aucun surplus à cause de la pandémie. Cette campagne permet donc de combler le manque à gagner. » Au-delà des repas destinés à la banque alimentaire, le projet permet de se procurer des certificats-cadeaux dans les restaurants participants, échangeables après la relance des opérations. « Certains forfaits comportent uniquement des repas, mais ceux dont les coûts sont plus élevés donnent l’occasion d’acheter des cartes-cadeaux. Par exemple, un forfait de 500 $ inclut 50 repas à 7 $ et trois certificats-cadeaux d’un montant de 50 $. » Les reçus officiels de dons seront émis en conséquence.
Selon le responsable, les restaurateurs se disent extrêmement heureux de cette initiative qui, au final, assurera la survie de leur enseigne. La campagne permet d’ailleurs aux gestionnaires d’établissement qui ne possèdent pas l’infrastructure nécessaire pour offrir à leur clientèle le prêt-à-manger et la livraison de couvrir leurs frais fixes durant la pandémie. « Nous voulons nous assurer qu’au moment de la relance, on ne se retrouve pas avec un restaurant sur quatre qui rouvre ses portes. Même si ce confinement laissera des traces, il en ressortira aussi du positif. Dans chaque situation dramatique, de bonnes choses surgissent ! Rarement, nous avons ressenti un sentiment d’entraide aussi fort. »
(Photo fournie par Moisson Mauricie Centre-du-Québec)
Renseignements : Trois-Rivières unie durant la pandémie