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Temps des Fêtes et pandémie : Prévoir l’imprévisible ... dès aujourd’hui

 
23 octobre 2020 | Par Laurence-Michèle Dufour

Ce n’est malheureusement plus un secret pour personne : à l’image des derniers mois, le temps des Fêtes se célébrera, lui aussi, différemment cette année. En attendant les détails qui en définiront les contours, autant prendre les devants et commencer à le planifier autrement, dès maintenant.

« Les gens ont déjà commencé à poser des questions dans les dernières semaines, raconte Marie-Annick Le Bon, propriétaire du Markina, comptoir-restaurant-boutique à Saint-Bruno-de-Montarville. Certaines entreprises nous ont même réservé des dates en décembre pour des party d’employés en ne sachant pas trop ce qui allait se passer. » La responsable envoyait, il y a quelques jours déjà, son menu corporatif des fêtes. « On offre des forfaits personnalisés pour les clients, précise la propriétaire. On essaie de leur donner des idées ; de cette façon, on pourra gérer un peu moins d’exceptions. » Les boîtes et les planches gourmandes, qui ont fait la renommée de son entreprise, sont maintenant disponibles en plus petits formats pouvant être livrés à domicile aux employés de ses clients.

Même discours à Québec : Mathieu Brisson, chef propriétaire du Clocher Penché, essaie lui aussi d’emboîter ce qu’il fait de mieux pour son menu des fêtes à emporter. « L’idée, c’est d’offrir quelque chose qui se rapproche de ce qu’on propose en salle à manger. Des plats savoureux, complexes et variés, mais aussi qui soient simples à réaliser pour le client. On ne veut pas que les gens travaillent une demi-heure entre chaque service ! » Bien que son restaurant accueille peu de grandes tablées, le temps des Fêtes demeure une période prospère où la vente de boissons et l’achalandage du midi augmentent considérablement. Entre la période creuse de l’automne et le reste de l’hiver, c’est habituellement le moment ou jamais de renflouer les coffres.

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Pour Marie-Annick Le Bon, près de 20 % des ventes d’une année complète « normale » sont faites durant cette période. « On n’a pas le choix d’être créatifs, si on veut survivre. C’est la seule façon. Les entreprises cherchent ce qu’elles peuvent faire de spécial pour récompenser leurs employés dans le contexte actuel. Les gens ont besoin d’être réconfortés. » Un de ses clients organise ainsi une fête en ligne avec un groupe de musique pour ses 100 employés. Ils enfourneront tous leurs dindes « Markina » déjà apprêtées à 10h ce matin-là. « Il n’y a pas de limite ! »

Même si, en début de semaine prochaine, la décision du premier ministre devait être favorable à la réouverture des salles à manger, le nombre de convives autour de la même table serait forcément limité. Les deux commerçants considèrent que la situation n’est pas près de se rétablir. « Les boîtes pour emporter vont demeurer sur le menu pour un moment, même si on peut rouvrir. On n’aura pas le choix de repenser la formule. Si on ne peut remplir qu’en partie la salle, ça ne vaudra pas la peine d’ouvrir les midis », se désole Mathieu Brisson qui venait tout juste de « dépoussiérer et améliorer la salle et la cuisine » de son restaurant avant que n’éclate cette seconde vague.

(Crédit photo : Pixabay)

Pour suivre Markina :

Pour suivre Le Clocher Penché :

Mots-clés: Québec (province)
Restauration

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