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Still Good : revaloriser les résidus alimentaires

 
2 mai 2022 | Par Sophie Poisson
Crédit photo: Farine de drêches / Crédit photo : Still Good

La Bête à Pain donne ses résidus de boulangerie à Still Good, une entreprise montréalaise spécialisée dans la transformation des résidus alimentaires. La farine à pain ainsi produite est ensuite remise à la boulangerie dans le cadre d’une économie circulaire. L’équipe de recherche et de développement Still Good accepte tous les types de résidus et conçoit des recettes qui sont ensuite réalisées par son équipe de production.

« De plus en plus d’entreprises veulent travailler avec nous pour ne pas gaspiller leurs résidus, souligne Carol Ann Fugère, directrice marketing et communications chez Still Good. On voit vraiment une évolution dans les dernières années, y compris du côté des consommateurs. Je pense qu’on en est rendu là en 2022 : consommer de façon responsable et trouver des solutions à nos modèles d’affaires. »

L’entreprise de transformation revalorise entre 15 et 20 tonnes de matières premières par semaine. Les HRI ont la possibilité d’utiliser eux-mêmes la transformation des résidus et/ou de les donner à l’entreprise de transformation. Par exemple, Les Fermes Lufa offre ses bananes et DOSE le fait pour sa pulpe de fruits et légumes. Still Good a ainsi créé sa propre gamme de biscuits, qui se retrouve notamment dans des résidences pour personnes âgées.

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« On s’est rendu compte qu’il y avait un grand intérêt de la part des institutions pour les produits revalorisés. Par exemple, on travaille avec le Club des petits déjeuners pour qui on développe des recettes afin qu’il y ait moins de sucre dans la charte de valeurs nutritionnelles », raconte Carol Ann Fugère.

La drêche gagne en notoriété

Still Good travaille depuis plusieurs années avec Les 3 brasseurs pour revaloriser sa drêche, résidus céréaliers solides issus de la production brassicole, riche en fibres et en protéines. Transformée en farine, elle est ensuite servie au restaurant sous forme de pain à burger, de panure pour fish’n’chips et prochainement de fajitas.

L’entreprise de transformation récupère aussi les drêches de MaBrasserie à Montréal, et elle a commencé à commercialiser de la farine de drêche moulue. Pour montrer les différentes formes que peuvent prendre ces résidus, Still Good a développé un granola et elle partage sur son blogue différentes recettes, par exemple des brownies et des crêpes.

« On récupère beaucoup plus de drêches que ce que les brasseries reprennent sous forme de farine et il ne manque pas de microbrasseries pour nous donner leurs résidus, insiste la directrice marketing et communications. Si la demande continue comme ça et si on est capable de développer plus de produits, je pense qu’on aura juste à grossir notre usine. »

Une entreprise en pleine croissance

Still Good a emménagé dans de plus grands locaux il y a plus d’un an, dans le quartier du Mile-End. Elle vient de recevoir son nouvel équipement qui devrait lui permettre d’augmenter les quantités de transformation. L’équipe dédiée à la recherche et au développement ainsi qu’à la production a également doublé en un an pour arriver à 12 employés, en plus des 4 dédiés à l’administration.

Elle affiche les logos d’Aliments préparés au Québec et d’Upcycled Food Association - une organisation à but non lucratif axée sur la réduction du gaspillage alimentaire en développant l’industrie alimentaire recyclée. Still Good cherche maintenant à ajouter la certification HACCP - Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise, qui a pour objectif de valider la mise en place du système de sécurité alimentaire - et B Corp, une certification octroyée aux entreprises à but lucratif qui répondent aux plus hauts standards d’impact social et environnemental, de gouvernance éthique et de transparence envers le public.

« Il y a beaucoup d’entreprises, comme des partenaires et des distributeurs, qui nous le demandent parce qu’elles veulent s’assurer de faire affaire avec des gens bien structurés. Ça nous donne aussi de la visibilité ; on se retrouve par exemple sur le site internet d’Aliments du Québec et l’organisation peut nous mettre de l’avant dans des publications. Ça montre aussi qu’on est engagé dans tous ces mouvements. »

À l’avenir, Still Good pourrait se tourner vers l’Ontario, puis poursuivre sa croissance dans le reste du Canada et à l’international. L’intention est de répliquer le modèle pour continuer à travailler localement et de manière responsable en optimisant les circuits.

Pour suivre Still Good :

Mots-clés: 06 Montréal
Développement durable

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