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Zones rouges : Un cadeau empoisonné pour les hôteliers ?

 
30 septembre 2020 | Par Laurence-Michèle Dufour

La conférence de presse du Premier ministre lundi dernier a eu l’effet d’une bombe pour plusieurs secteurs économiques. Bien sûr, la rumeur voulant que les régions de la communauté métropolitaine de Montréal, de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches passent toutes au palier d’alerte maximale courait déjà. Bien que les principaux foyers d’éclosions se soient davantage révélés dans les rassemblements privés, les écoles et les lieux de travail, ce sont une fois de plus les restaurants, les bars et la culture qui en payent les frais.

Les hôtels, comme plusieurs commerces, pourront quant à eux rester ouverts. Épargné, donc, le secteur hôtelier ? « On comprend bien la démarche sanitaire, mais sans possibilité de location de salle et de rassemblement intérieur, avec les frontières américaines toujours fermées et la recommandation de ne pas faire de voyages interrégionaux, privés en plus de la culture et des restaurants, comment peut-on imaginer payer nos frais ? se questionne Marjolaine de Sa, directrice générale de l’Association hôtelière de la région de Québec (AHRQ). Je crois que c’est ce qui a fait le plus mal. C’est difficile pour tout le monde, mais là, on annonce une aide pour compenser la perte monétaire des secteurs fermés uniquement. »

Les hôteliers ont rapidement compris qu’ils seraient les grands oubliés de cette deuxième vague. Les pertes de revenus du prochain mois viennent donc s’ajouter à celles encourues depuis le début de la crise sanitaire. Un sondage maison de l’AHRQ en date du 15 avril dernier révélait que ses membres essuyaient déjà des pertes de plus de 300 millions en considérant les annulations qui s’étiraient alors jusqu’au mois de septembre seulement. Un mois plus tard s’ajoutait au tableau l’annulation de toutes les célébrations de Noël. « Et ça continue : les annulations vont désormais jusqu’à octobre 2021, se désole Marjolaine de Sa. Notre bon de commande n’existe plus, ça ne reviendra jamais. On n’est plus au pied du mur là, on est rendu dans le solage. »

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À Québec, 35 hôtels se verront contraints de fermer leurs portes à compter du 1er novembre. Pour l’instant, il n’est question que de fermetures temporaires. L’Association réclame du gouvernement une aide équivalente à celle offerte pour les loyers commerciaux. Un coup de pouce pour absorber les quelque 80 millions de dollars en taxes foncières que réclament les 28 municipalités qui accueillent les hébergements que représente l’AHRQ. « On ne demande pas une compensation pour les revenus perdus, explique Marjolaine de Sa. On veut seulement tenter de sauver les meubles et éviter que des hôtels ne ferment définitivement. »

Un avis et des craintes partagées par d’autres acteurs de la scène hôtelière. « Une fois la pandémie passée, sans un parc hôtelier en santé, il ne pourra y avoir une reprise solide du tourisme au Québec, C’est un pan entier de notre économie qui risque de disparaitre », mentionnait ainsi Dany Thibault, président du conseil d’administration de l’Association Hôtellerie Québec, dans un communiqué transmis plus tôt cette semaine.

Pour suivre l’Association hôtelière de la région de Québec :

Mots-clés: 03 Capitale Nationale (Québec)
Hôtellerie

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