Restos et bars « superpropagateurs » du virus, selon une étude
Dans une étude menée par l’Université de Standford et diffusée ce mardi dans la revue Nature, un groupe composé d’experts venant d’horizons divers (médecine préventive, informatique, sociologie…) s’est penché sur les modes de transmission du virus. Leur conclusion : les contaminations ont principalement eu lieu dans des lieux clos dans lesquels les citoyens retiraient leurs masques, comme les restaurants, les gyms et les bars.
En utilisant un modèle informatique comparant notamment les données provenant des téléphones portables et les informations épidémiologiques, les chercheurs ont analysé « le comportement de quelque 98 millions de personnes dans 10 grandes villes américaines, dont New York, Los Angeles, Chicago ou Washington D.C. », détaille un communiqué.
« Ce modèle informatique nous a permis d’analyser comment des personnes de milieux démographiques divers et de quartiers différents ont visité certains types d’endroits plus ou moins bondés, explique Jure Leskovec, l’informaticien qui a dirigé l’étude. Grâce à cela, nous pourrions prédire la probabilité de nouvelles infections à un endroit ou à un moment donné. »
« Cette étude de Stanford n’est pas la première à faire un lien entre la consommation de repas sur place et la propagation du virus », relève le média spécialisé Restaurant Business, qui rappelle que, voici quelques semaines, un rapport émis par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’agence fédérale américaine en charge de la santé publique, « a révélé que les adultes qui contractent le coronavirus sont deux fois plus susceptibles que la population générale d’avoir mangé dans un restaurant, tant à l’intérieur des murs qu’à l’extérieur ».
(Avec médias et communiqués. Crédit photo : Helena Lopes / pexels)