Remise du prix Debeur 2008
Une recette de carrés aux dattes revampés a valu le Prix Debeur 2008 à Sophie Morneau, pâtissière au restaurant Fourquet Fourchette, de Chambly. Trois tuiles à l’avoine remplaçaient le traditionnel crumble et une onctueuse purée de dattes garnissait les étages du néo-carré aux dattes, le tout étant cerclé d’une sauce à l’orange.
La remise d’une bourse de 500 $ ainsi que d’une plaque personnalisée a eu lieu le 30 septembre dernier à l’école hôtelière du Centre de formation professionnelle Calixa-Lavallée, à Montréal. Le dessert sera présenté dans le Guide Debeur 2008, qui sera dévoilé le 17 novembre prochain. De plus, les deux restaurants Fourquet Fourchette, à Montréal et à Chambly, mettront le dessert à leur menu pour une durée d’un an.
Le Prix Debeur, culture et tradition pour une nouvelle cuisine québécoise, remis par les Éditions Debeur, avec la collaboration de la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec (SCCPQ), met de l’avant une philosophie du goût et de la conservation de nos traditions dans le but d’assurer un meilleur rayonnement de la culture québécoise dans le monde. L’idée derrière le concours est que notre patrimoine culinaire québécois qui se transmet depuis plusieurs générations ne doit pas rester confiné au sein de nos cabanes à sucre alors qu’il peut s’élever au rang de haute gastronomie. Les participants au concours se sont donc donnés le défi d’améliorer l’aspect visuel du plat grâce à de nouveaux outils de travail. Et dans un souci de diététique, ces cuisiniers et pâtissiers ont allégé leurs recettes afin qu’elles soient plus santé, tout en conservant le goût original, sans l’ajout d’aromates supplémentaires.
Pour réaliser leur recette, les concurrents devaient choisir des aliments qui ont fait l’objet d’une acculturation, c’est-à-dire qu’ils doivent avoir bien été assimilés dans notre culture. Thierry Debeur indique que l’acculturation alimentaire s’effectue sur trois générations, soit sur environ 75 ans. Par exemple, les pleurotes, qui ne sont sur nos marchés que depuis une seule génération, tout comme les endives d’ailleurs, ne font pas encore partie de la culture culinaire traditionnelle québécoise. M. Debeur remarque aussi qu’un même légume, par exemple le navet, possède un goût différent selon qu’il est préparé par un Japonais, un Français, un Espagnol ou un Québécois. C’est donc à la fois la façon de le travailler et de le manger qui participe à sa différence culturelle.
Par ailleurs, Thierry Debeur a déjà en tête le Prix Debeur 2009 et pense à modifier la formule pour l’an prochain : il se pourrait bien que le concours impose dorénavant une liste de mets parmi lesquels les concurrents devraient choisir.
Hank Suzuki, chef exécutif du restaurant La Muse à Baie Saint-Paul et finaliste du Prix Debeur 2008, Denis Paquin, Vice président SCCPQ et gestionnaire du Prix Debeur, Sophie Morneau, récipiendaire du Prix Debeur 2008 et Huguette Béraud, vice-présidente-directrice générale des Éditions Debeur, entourés des chefs venus féliciter la chef Morneau
Sur la photo en tête d’article, on peut voir le carré aux dattes réinventé par Sophie Morneau, récipiendaire du Prix Debeur 2008.
Photos : Charles-Henri Debeur
